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Irlande 2

Voilà la partie irlandaise du voyage touche à sa fin, pour la partie ouest en tous cas.

Bien beau pays, bien sympathique, cette fois nous ne sommes pas allés à l’intérieur, nous avons caboté et balladé à pied, de caps en baies, en s’arrêtant plus sur de petites iles : Cape clear, Aran, Inishbofin, et Tory. Mais aussi navigué le long des falaises, contourné des caps, avec des côtes magnifiques, malheureusement dans des mers agitées par les dépressions au larges, qui finissent bien par toucher l’île.

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On s’est aussi enfoncé dans des baies profondes, des rias, mais qui du fait des faibles profondeurs, découvrent souvent à marée basse. Et il faut « jouer » avec les courants de marée, qui se combinent au courant de la rivière. Cela peut créer des conditions difficiles, moins dangeureuses que dans les barres portugaises mais une fois ça a été chaud, sortie de fleuve contre un vent soutenu, à marée descendante donc un courant de 3 nœuds nous poussait contre des vagues abruptes de 1,5 à 2 m, on a bien dansé !

Le passage étroit entre les îles ou entre ile et « mainland », appelé sound, est souvent soumis à des courant de marée qu’il vaut mieux étudier avant de se présenter.

entree du sound de Portmagee
entree du sound de Portmagee

 

Sur les îles d’Aran nous retrouvons Marie-Thérèse et Henry du Luskell, et allons découvrir les mystérieux restes des enceintes fortifiées datant de l’âge de pierre, au sommet de falaises donnant sur la mer

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Sur ces iles, ils ont été spécialistes des murs en pierre sèche, ils en ont construit des dizaines de kilomètres, pour fermer de toutes petites parcelles. Sur les dalles calcaires et nues de ces terrains , ils ont remonté des tonnes de varech qui mélangé à du sable ont formé un erzats de sol .

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Maintenant, sur Inishmore ce sont les pulls d’Aran la spécialité de l’île, mais où sont les moutons ? Remplacés par les touristes.

Comme souvent sur les îles donnant sur le large, les falaises sont largement habitées

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guillemots de Troil

Dans la baie de Killala, nous nous échouons volontairement sur un banc de sable pour nettoyer la coque, qui en avait bien besoin !

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 à Inishbofin (inish = île), peu de touristes, mais des moutons ! Et des tourbières, dont la tourbe, exploitée et séchée, brûle dans les poêles avec une odeur particulière que nous retrouvons partout.

 l'exploitation manuelle des tourbières, un sport irlandais
l’exploitation manuelle des tourbières, un sport irlandais


Au port de pêche de Killybegs, nous stationnons « sous » les énormes bateau de pêche au large, au repos pour l’instant

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mais impossible dans ce port de faire le plein d’eau et de gasoil ! Finalement nous faisons les pleins dans la baie suivante où Nocciolino peut accoster sur un petit ponton flottant, et nous sommes ravitaillés en GO par un petit camion citerne.

 Sur les petites îles, c’est plus facile de rencontrer les gens. Sur Tory en particulier, où en plus avait lieu une semaine d’étude de la langue et des traditions gaéliques, particulièrement vivantes sur cette île. Ici les 150 habitants élisent un roi, selon une vieille tradition. Il n’a pas de pouvoir officiel mais représente les habitants de l’île.

Et le soir au pub, le roi de Tory animait la soirée avec son accordéon

le roi Patsy (premier plan)
le roi Patsy (premier plan)

 

Ici aussi des falaises magnifiques, habitées de plus par les macareux !

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 le macareux, le plus clownesque de nos oiseaux
le macareux, le plus clownesque de nos oiseaux

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Et donc, même si les températures sont bloquées à 15° (sauf au soleil), s’il pleut de temps en temps (souvent selon certains), si la mer de l’ouest est houleuse, on s’est bien régalé, grace entre autres à l’accueil souvent chaleureux des irlandais.

 

Irlande 1

Un beau temps magnifique nous a accueilli à Kinsale, notre première escale irlandaise, dans un petit port au détour d’un méandre de la Brandon river, donc très calme. Vite, en ville, pour se plonger dans une nouvelle atmosphère, avec conduite à gauche (gaffe en vélo!), maisons très colorées, accent vraiment difficile (on est déjà pas très bon en anglais…).

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Et pour le soir, on fête l’anniversaire de Babeth au pub, avec musique. Tous affichent music live, c’est moins spontané que ce qu’a connu Babeth il y a 40 ans, plus touristique. Les musiciens sont amplifiés, et font leur numéro. Et le public bien sage. Mais quand même, au fur à mesure de la soirée, l’un ou l’autre des locaux vient chanter avec les musiciens, et on voit que plein de monde connaît les paroles.

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Et la bière ? Oui, oui, y’en a…

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Sur le ponton on rencontre des français, Jean-Pierre et sa femme sur Soizic, qui connaissent la Lozère, et en approfondissant, qui ont très bien connu un ami de Babeth, dans le monde du handicap ! ( pour ceux qui l’on connu, c’est Jean-Paul : Jean Pierre, également ergo , a construit son bateau et l’a adapté pour pouvoir accueillir des personnes handi ) Le monde est petit !

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Puis départ pour la cote ouest, tranquillement, on est en vacances. Les cotes sont très belles, très rocheuses, ourlet sombre surmonté de vert, avec des points blancs : les moutons.

Au mouillage sur la petite ile de Cape Clear, 3 requins pélerins qui parcourent lentement les eaux peu profondes de la crique

requin pelerin

ce bestiau de 8/9 m de long (l’aileron est à peu près à moitié du corps) ne mange que du plancton et se laisse observer de près, les kayakistes locaux nous l’on démontré !

De Portmagee nous essayons de prendre un bateau de touristes pour accoster sur Skellig Michael, un rocher abrupt en pleine mer qui a abrité une communauté de moines du VIè au XIIè siècle. Peine perdue, il faut réserver des mois à l’avance. On y va en voilier, mais sans pouvoir débarquer

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le monastère, constitué de huttes de pierres est au sommet, après 600 marches taillées dans la roche.

Little Skellig, toute proche, abrite une des plus grandes colonies de fous de bassan du monde (23000 couples).

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+ les pingouins, puffins, macareux, fulmars, guillemots, mouettes tridactyles et goélands : ça fait beaucoup de monde en l’air et sur l’eau ! On va retrouver tous ces oiseaux pendant nos navigations, c’est bien plus vivant que la Méditerranée !

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guillemot de Troil

 

Avant de quitter Portmagee, nous avons eu notre soirée pubmusic, scène ouverte où beaucoup de musiciens se sont retrouvés ou succédé

 

super !

A Dingle nous rencontrons Henri et Marie-Thérèse, sur Luskell qu’ils ont construit eux même. Ils sont de l’Aber Wrac’h, on échange plein de trucs et on se retrouvera plus au nord.

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Dingle est célèbre pour SON dauphin

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qui aime bien s’approcher des bateaux de touristes et faire des cabrioles, et du coup c’est devenu, depuis 1984 une célébrité internationale ! Ça anime la petite ville mais que feront-ils quand Fungie prendra sa retraite ? (déjà on voit bien à ses rides qu’il est pas tout jeune!)

Bretagne – Irlande

Et voilà nous touchons l’Irlande, objectif numéro 2 de notre voyage !

Arrivée à Kinsale depuis l’Aber Wrac’h en Bretagne, après une étape aux iles Scilly sur la pointe ouest de la Cornouaille anglaise.

Scilly Islands : un petit paradis, cet archipel aux eaux claires et au climat d’une douceur exceptionnelle. Des mouillages partout, dans le courant entre les ilots, très touristique mais calme.
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Pas mal de bateaux dont beaucoup de vieux gréements et de bateaux classiques (années 50 – 60) très bien entretenus.
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Nous avons honte avec notre rafiot tout sale et ses coulures de rouille ! (la couche de peinture attendra l’automne).

Mais un petit album vaut mieux qu’un discours oiseux. Et c’est là que nous voyons notre premier phoque, pas loin du mouillage. Et ici nichent aussi les macareux, les pingouins torda et les guillemots, que nous voyons parfois au large.

Les traversées ont été calmes (110 milles pour les Scilly et 135 pour Kinsale), avec du petit vent, une journée entière au spi hier, rentré pour la nuit par prudence. Les nuits sont d’ailleurs très courtes : il fait noir vers 11h et le jour point vers 4 h 30 ! Hier à 50 milles des cotes, un pigeon domestique bagué s’est réfugié sur le bateau, apparemment fatigué.
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Il se laisse attraper pour la lecture des bagues, on le nourrit et l’abreuve. Il reste jusqu’au matin, et est rejoint par 2 autres, et toute cette basse cour se promène sur le pont en ch… partout ! On a eu du mal à les chasser, ils ont quand même eu le nez de partir sinon c’était « à la casserrolle » !

Sinon peu d’oiseaux sauf quelques fous et fulmars, de rares océanites.

Et l’atterrissage en Irlande s’est fait sans vent, sur une mer calme avec petite houle. C’est quand même plus confortable de manger à table sans avoir à se cramponner !
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Et surprise : l’Irlande c’est vert !

Et le pub est là !
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Bretagne

Et ben ça y est, torché, le golfe de Gascogne !

Partis à 7h15 mardi matin, arrivés comme prévu à Loctudy après 310 milles en 60 h, traversée presque conforme à ce que prédisaient les prévisions météo : 1er jour vent faible et contraire, donc on a fait du moteur, avec ou sans voiles, dans une mer assez calme. Des troupes de dauphins (de l’espèce « dauphin commun à bec court ») viennent nous voir et nous accompagnent en nageant à l’étrave.
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C’est un vrai régal, surtout quand la mer est calme et qu’on peut nous aussi aller à l’avant pour les voir. C’est vraiment surprenant de les voir arriver de loin, converger vers nous avec détermination et aller se placer à l’étrave, croiser et recroiser ; ça dure 5mn à 1/4 d’heure, rarement plus, puis ils disparaissent.

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Mais plus tard d’autres groupes se pointent !

Je me place à la pointe avant, en tendant la main je peux presque les toucher, je tente de les intéresser en faisant du bruit, tapant des mains, chantant (!), ils se tournent sur le coté pour regarder mais ils ne réagissent pas plus que ça – qu’est-ce que c’est que ce clown, pensent-ils peut-être ?

et hop, sur le dos !
et hop, sur le dos !

Et enfin on a pensé à filmer :


et

Rares moments privilégiés avec la faune sauvage, qui normalement fuit l’homme, et nombreuses questions sans réponses sur ce qui se passe dans leur tête dans ces moments là.

En regardant les dauphins, on a découvert autre chose : des crabes nageurs en surface en pleine mer, à 50 milles de la cote et avec 5000 m de profondeur sous les pattes !

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animaux adaptés à la nage, avec leurs « dactyles en palette natatoire aux 5è péréiopodes ». Et que pensent-ils, eux, de leur mode de vie ?

Enfin, le soir au coucher du soleil, plus une once de vent au large, une mer lisse comme de l’huile… on aperçoit une forme louche à la surface, loin.
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On arrête tout, jumelles en action. Grand calme! Et là bas dans l’eau rougeoyante, une baleine montre à peine son dos

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vraisemblablement un rorqual commun – on voit très peu de chose quand il sonde, son petit aileron n’apparait que brièvement, sa caudale pas du tout. Nous l’avons plusieurs fois nettement entendu souffler, dans cette ambiance magique !

Le vent s’est levé dans la nuit, nous avons pu couper le moteur et gouter au plaisir de la navigation de nuit dans une mer encore calme, mais bien fraiche ! Puis la 2ème journée le vent a été fort, mais la mer aussi, et c’était assez inconfortable. 2ème nuit agitée, puis la 3è journée a été moins ventée que prévu, mais suffisamment pour avancer et avec une mer (un peu) assagie. L’arrivée en Bretagne s’est passée dans le crachin et une visibilité réduite, on n’a vu la cote qu’à 6 milles. Mais on retrouve des oiseaux de ces latitudes : le fulmar boréal, le goéland argenté et le goéland marin, et des groupes de guillemots rigolos qui plongent dans l’eau à l’approche du bateau.

Arrivée au port de Loctudy à la nuit, dans un dédale de balises qui parent des hauts fonds et rochers émergents, ça c’est la Bretagne !

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1 an déjà !

Et oui ; le 29 avril 2015 nous quittions le Cap d’Agde.
Le 28 avril 2016, je repars seul de Lisbonne (Babeth est partie le matin même pour un petit tour en France) pour continuer la remontée vers le Nord.
6372 milles parcourus essentiellement en Méditerranée, 188 mouillages dans des criques magnifiques aux eaux cristallines (c’est vendu comme ça… ça n’a pas été tout le temps le cas),
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le reste dans des ports ou marinas très variés, de l’industriel au mignon petit port où Nocciolino était le seul voilier,
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tous ces rivages, toutes ces îles et parfois les lagunes, toutes ces balades à pied (ou à vélo) au contact du « pays méditerranéen ».
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Difficile de faire un bilan, si ce n’est qu’on pourrait y passer encore des années, il y a des coins super partout.
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Mais on a vraiment pas envie de passer une saison estivale de plus dans cette mer : trop de monde, trop d’industrie touristique, trop de bateaux de frime (à voile ou à moteur) ! La saison « non touristique » a été super, et clémente (pas de tempête!).

Le choix du voilier pour découvrir les pays s’est avéré judicieux, pour nous qui avions l’habitude de l’approche en camping car ; même si en général on a touché que le littoral, le contact par les criques, les ports et les îles est bien complémentaire.

Et merci aux quelques dauphins qui sont venus nager à l’étrave ! Du pur bonheur !

Ah par contre le bilan gazoil est plutôt désastreux : sur un an on a bouffé 2450 litres !!! Il faut dire que le voyage du retour s’est fait très souvent vent contraire, et notre choix de remonter cet été en Irlande en partant de Crète ne nous laisse pas assez de marge. En ce moment on a un régime de vent du nord bien installé, et si on veut avancer c’est forcément moteur, avec tous les désagréments : bruyant, polluant, peu efficace, cher !!!

… passons, quand on traversera l’Atlantique ce sera 0 gazoil !

Le Portugal : de très belles cotes souvent !
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On passe vite, mais ça donne envie d’y revenir, ce qu’on fera de toutes façons. Il y a des ports directement sur l’océan, d’autres près de l’embouchure des fleuves, souvent sur une lagune dans laquelle on peut s’aventurer, en faisant attention aux marées et aux bancs de sable. Certaines entrées vers les lagunes sont chaudes, avec des courants, la houle qui brise et des remous, on a pas la pratique qu’ont acquise les locaux…
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Et quand on se renseigne bien, on hésite à s’aventurer. Des fois même les barres sont carrément fermées, là tu vas au port suivant, quelque soit ton état de fatigue. Ou tu repars en pleine mer… Il y a parfois aussi des phénomènes exceptionnels : https://www.youtube.com/watch?v=awjMSjic268

Un arrêt de quelques jours à Lisbonne, pour flâner dans les rues et les parcs de la capitale,

la tour de Belem
la tour de Belem
 révolution)
le pont du 25 avril (anniv de la révolution), et on est passé dessous… le 25 avril !
Jean-Marc (Babeth de dos)
Jean-Marc (Babeth de dos)
les maisons et immeubles sont souvent carrelés. Là, en plus, ils ont habillé un arbre !
les maisons et immeubles sont souvent carrelés. Là, en plus, ils ont habillé un arbre !

gouter les spécialités locales et préparer les départs : Jean-Marc sur le chemin de St Jacques de Compostelle, Babeth pour l’aéroport vers Paris. Et moi je regarde avec effroi les cartes météo : vent du Nord, nord, nord, et je vais au… nord ! Le vent est plus faible le matin et forcit à partir de la mi-journée. Il faut donc faire route le matin et s’abriter vers 13 14 h. Cherche vent d’ouest, force 4~5, régulier, pour faire route ensemble !

Dernière minute :

Dimanche 1 mai à Nazaré c’était la procession marine en l’honneur d’une sainte qui protège les marins. Nombre de bateaux de pêche sont décorés,
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on embarque des saints morts,
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et la procession va faire 7 fois le tour de la baie.
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Quand ils peuvent ils jettent un touriste par dessus bord pour voir si la protection est efficace (on m’a proposé d’aller dans un des bateaux, mais j’avais été suffisamment secoué toute la matinée (de 7h à 13h30) et j’ai eu le nez de décliner l’offre)…

et enfin quelques orchidées pour la route (sur les dunes de Nazaré)

Ophrys apifera
Ophrys apifera
Serapia sp
Serapia sp

 

Baléares et cote espagnole

Bon les Baléares, on ne pourra pas en dire grand-chose, on est passés « à toute vitesse » !

Il faut qu’on progresse… Donc il n’était pas au programme de visiter, d’autant que s’il y a des coins super dans cet archipel, c’est quand même extrêmement urbanisé, ça gâche un peu. Beaucoup.

On a touché Minorque à Port Mahon, pour le ravitaillement, puis au mouillage dans une crique déserte (terrain militaire, si on a tout compris), avec les goélands d’Audouin

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Minorque – Majorque sous la pluie quasi tout la journée, par un bon vent arrière et mer houleuse. On a mouillé à Portocolum pour la nuit, sur une bouée gratos (enfin surement pas mais on nous a rien demandé!). Et re-départ pour longer la cote et joindre l’ile de Cabrera, au sud de Majorque. Au passage on regarde quand même les cala (Esmeralda, d’oro…) mais c’est construit à 98 %, bof c’est pas notre truc !

Cabrera, par contre, est en parc national, donc protégée de la boulimie des promoteurs! et c’est un petit bijou ! On mouille sur bouée dans une grande cala presque fermée, on paie un droit d’entrée dans le parc (7,70 €, ça va), et on a le temps de faire un tour à terre, de monter au château, on est les seuls, il fait beau, le balbuzard pêcheur parade au dessus de nos têtes (9 couples sur l’île, plus une colonie d’océanites tempête, plus des faucons d’Eléonore…)

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Départ le lendemain de nuit, 5h30, lever de croissant de lune sur la baie, et sous les cris des œdicnèmes en migration !!!

Arrivée à Formentera, petite île au sud d’Ibiza, aperçue au coucher du soleil, arrivée de nuit au mouillage, et re-départ de nuit, on a pas beaucoup vu cette île !

Si, de loin :

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Et le 4 avril au soir on arrive sur la cote espagnole – le Continent ! – à Morayra.

Là c’est un autre monde, celui des vacances pour gens du nord, à grande échelle ! C’est l’urbanisation à outrance, les stations balnéaires se succèdent à un rythme effréné, le summum étant Benidorm !

Fantastique !

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60 étages ! pour voir plus loin dans la mer....?
60 étages ! pour voir plus loin dans la mer….?

Mais l’Espagne est terre de contraste, ils ont beaucoup plus d’espaces protégés qu’en France, et certains sont magnifiques comme le parc de Capo de Gata, le coin sud-est de l’Espagne.

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une nuit dans une minuscule cala presque fermée sur la cote rocheuse, avec rencontre du traquet rieur !
une nuit dans une minuscule cala presque fermée sur la cote rocheuse, avec rencontre du traquet rieur !

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Une destination à retenir pour découvrir depuis la terre comme depuis la mer ! Les paysages de l’arrière pays sont d’ailleurs ceux des western de Sergio Leone, qui ont été tournés par là.

La route continue, après un arrêt au port de Roquetas de las plasticas, capitale européenne des serres ! Voir sur google maps c’est impressionnant! (c’est à coté d’Almeria)

Allez on continue vers Gibraltar, mais vent contraire toute la semaine, et en plus un courant également contraire !

Sud Sicile, sud Sardaigne

Passage « en vitesse » le long de ces cotes, toujours sur la route de l’Irlande !

La cote sud sicilienne n’est pas très jolie, le plus souvent couverte d’une agriculture intensive, abondamment plastifiée (serres) et surement polluante.

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Les montagnes sont loin derrière. Et en plus on a jamais eu de vent favorable pour se déplacer, donc on a tout fait au moteur, vent et vagues dans le nez ! dépense : 150 l de gasole soit environ 0,75 l/mille, équivalent voiture : 42 l/100 km. Vive la voile !

Il n’y pas d’abri sur cette cote pour les mouillages. Donc on s’arrête le soir dans les ports. Heureusement les villes étapes sont agréables : Syracuse, déjà évoquée, avec son marché qui offre plein de bonnes choses à manger,

au premier plan la mozzarella fraiche fumée
au premier plan la mozzarella fraiche fumée

ses palais, sa cathédrale réutilisant un temple grec,

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son site archéologique, avec l’un des plus grands théâtres grecs, et ses catacombes.

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Au port, nous avons croisé Lino, très jeune (20 ans!) voyageur allemand sur Stella, un petit voilier de 9 m, en solitaire mais souvent rejoint par des amis. On a échangé plein de choses.
http://stella-unterwegs.de

Agrigente évidemment mérite un arrêt pour son magnifique site archéologique, dans lequel on a passé une journée entière, à flaner parmi les temples, presque seuls par moments. C’est un des topsites de la Sicile !

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Après on a loupé Selinunte, le soir on a voulu entrer dans le petit port, les pêcheurs nous ont fait de grands signes de foutre le camp, profondeur, envasement (par les apports d’un fleuve juste à coté), on a fait demi-tour de justesse dans l’étroite entrée, on touchait déjà le fond. Et on est passé devant les 2 temples grecs au bord de la mer, mais il faisait presque nuit.

Puis Mazara et Marsala, où l’on a attendu le bon créneau météo pour passer en Sardaigne. En attendant, un peu de réparation sur la grand voile, et visite de la ville …
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9 Mazara 10
dans les grosses églises très décorées, il faut traquer le détail ça vaut le coup !

… et de la lagune juste à coté, fort sympathique !

tas de sel protégés
tas de sel protégés

La traversée Sicile – Sardaigne s’est déroulée sous génois seul, vent portant dans une mer généralement un peu forte. Le bateau roule un eu plus mais la trajectoire est nettement plus rectiligne. Il n’y a qu’à l’arrivée que le vent a commencé à devenir capricieux : intermittent et changeant de sens, avec même passage dans un banc de brume. Mais on arrive à Cagliari toutes voiles dehors sur une mer calme, après 35 h de mer et 182 milles parcourus.

Et passage des 5000 milles de notre voyage dans la nuit de dimanche à lundi (20 / 21 mars) !

Cagliari, on y reste quelques jours, le vent est contraire pour aller vers l’ouest. On en profite pour louer une voiture pour aller voir un des plus grand complexe nuragique de Sardaigne : Barumini. Cette civilisation (autour du XVè s. av JC) est vraiment un des points fort de cette île, avec ces constructions monumentales très impressionnantes. Et plein de mystères encore sur leur mode de vie, mais on en a vu des éléments au musée de Cagliari.

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1 Cagliari 28

Et que dire de ces peintures murales dans le petit bourg de San Sperate ? Il y en a sur presque tous les murs ! Ici ce n’est qu’artistique, les plus connues sont à Orgosolo dans la montagne, et sont politiques.

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Enfin notre dernière étape en Sardaigne, Carloforte sur l’île San Pietro. Toujours aussi vivante, cette petite ville ! Les gens sont tous dans la rue, à bader et tchatcher, les enfants jouent au foot au milieu, la vie est belle !

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et cette lagune super juste à coté du port !

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flamants roses, avocette élégante, Goélands railleurs, échasse blanche, gallinule poule d’eau, iris nain local (non identifié)

Mais le 29, les vents sont pour nous pendant 2 jours (pas plus!), donc départ pour Minorque vers 13h. Vent trop faible pendant les 17 premières heures, portant mais contre une houle résiduelle gênante, donc au moteur… en fin de la première nuit, on peut enfin faire voile sans le zinzin, finalement on fera toute la journée sous spi dans une mer calme, en avançant à 4/5 nœuds. Spi rentré pour la 2è nuit, et arrivée à Mahon à la pointe Est de Minorque vers midi.
200 milles pour 46 heures.

On se met à un quai (provisoire car payant) pour acheter une connexion internet, et on repart se mette au mouillage pour dormir et repartir demain tôt vers Majorque.

So long…

Sardaigne à la place de la Tunisie !

Et bien oui on a changé nos plans à la dernière minute! L’aventure sur la cote de l’Afrique du nord ne nous tentait plus après la découverte de l’existence d’un courant vers l’est le long des cotes, alors finalement on passe par la Sardaigne et les Baléares.

On a donc atterri à Cagliari après une traversée de 36 heures (180 milles), dans la marina del sole que l’on a fréquentée l’été dernier. On reste 2 jours et on repart, après une virée à terre.

En attendant, un nouvel album sur la Sicile est en ligne.

Irlande

(voir d’abord en dessous l’article sur la Crète, pour rester dans l’ordre chronologique)

L’Irlande ?

Déjà ? Non non, mais si on veut y être en juin, à la vitesse où l’on va, il faut en prendre la direction !
Départ de Crète donc le dimanche 28, avec 4232 milles au compteur depuis le Cap d’Agde !
Direction le Péloponnèse, d’où on traversera pour la Sicile. Étape à l’île de Kythera (dite Cythère en français, ça m’énerve cette manie de traduire les noms propres), très ventée ! On n’effleure que trop peu le Péloponnèse pour pouvoir en parler, sauf pour souligner qu’il y a peu d’abris pour les navigateurs. Mais ça a l’air chouette, et sauvage, surtout la péninsule centrale.
On termine sur la cote ouest à Pylos, après avoir longé Methoni.
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Pylos bien sympa, petite ville très vivante, la fête au village !
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et une lagune avec quelques aménagements pour ornithos
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Puis après avoir bien étudié la météo, qui n’est pas extrêmement favorable, on démarre samedi 5 mars au matin direction Syracuse, plein ouest.
La traversée de 316 milles a été… rude ! Pas le vent, trop peu le premier jour, donc moteur, mais la mer, très agitée par les coups de vent des jours précédents. Bref c’était plutôt montagnes russes, ou shaker, ou tout ce qu’on veut sauf agréable. Quand ça bouge autant on ne peut rien faire à bord, heureusement que le pilote automatique fait le boulot de barreur !
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On arrive à Syracuse à 3 heures du mat au bout de 3 jours et 2 nuits et demie, un peu mous !

la Sicile est au bout, courage !
la Sicile est au bout, courage !

Mais les journées passées dans cette belle ville nous ravissent et nous requinquent.
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et nous voilà repartis pour Agrigente.
Étape dans l’ancienne tonnaria de Marzamemi, pluvieuse.

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