Archives de catégorie : 2016 Irlande – Ecosse

Écosse suite et fin

Les Orkneys (Orcades), cet archipel au nord, est assez différent de ce qu’on imagine de l’Écosse : presque toutes les iles sont peu élevées et très agricoles.

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des oies et des vaches

Paysages qui nous attirent moins, mais le petit port de Stromness est très joli et nous y sommes restés 3 jours, cf. coup de vent déjà relaté. Le musée en particulier, est très prenant et raconte entre des milliers d’autres choses, l’histoire mouvementée de Scapa Flow, la grande baie au milieu des iles qui a connu de mémorables batailles navales lors des guerres mondiales. En 1920 la flotte allemande s’est sabordée dans la baie, créant un surprenant tourisme de visites d’épaves en plongée !

Il y a aussi beaucoup de vestiges préhistoriques, qu’on a découvert lors d’une journée à vélo (contre le vent !!!)

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+ de 4 m de haut, 1 m de large et 20 cm d’épaisseur !

Pour quitter les Orkneys, il faut passer par le Pentland Firth, réputé pour ses courants violents, jusqu’à 8 nœuds (15 km/h), parfois plus selon les conditions de vent. On est passé après avoir attendu le bon courant dans une baie abritée à proximité, vent faible et favorable, courant juste après la renverse, encore faible, dans le brouillard ! Le courant n’était pas encore fort, mais on passe parfois dans d’importants tourbillons (eddies).

Mouillage le soir en vue du château d’Ackergill. Je surveille avec un peu d’anxiété un pêcheur qui est venu relever ses casiers pas loin du bateau, donc pas loin de notre ancre. Le danger c’est que notre chaine soit sur sa ligne au fond, que l’on ne voit pas, l’eau n’étant jamais claire. Ouf, non seulement ce n’était pas emmêlé, mais en plus il vient nous offrir un homard tout frais ! Et une 1/2 heure plus tard, on se régalait !

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Étape à Inverness, capitale des Highlands, une grande ville avec ses 42 000 habitants. Balade en ville, on fait les touristes dans les magasins à touristes

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(non j’ai pas acheté de kilt, tu me vois sur le bateau montant dans les haubans en kilt par force 6 ?), bar à musique, etc.

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Puis nous nous engageons dans le Caledonian canal, qui nous ramènera sur la cote ouest en passant pas l’intérieur du pays. 60 milles, dont 22 en canal artificiel, les reste en lochs étroits, avec le fameux Loch Ness, un des fleurons du tourisme écossais. (pour voir le monstre Nessie, ne pas hésiter à passer une nuit en barque en abusant de la boisson locale, et encore…).

29 écluses pour 32 m de dénivelé, 10 ponts ouvrant, une première pour nous. Nous découvrons donc cette navigation particulière, sous un beau soleil qui ne faiblira pas pendant 3 jours.

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Quel calme, pas de marées, pas de courants, pas de vagues ni de houle, et même pas de vent ! Pour tout dire on pourrait s’ennuyer… mais quand même c’était bien. Aux écluses on discute avec les autres plaisanciers (très peu de professionnels), essentiellement anglais et écossais (lesquels sont en principe anglais, mais depuis que ceux-ci ont voté le brexit, leur ressentiment contre eux s’est renforcé).

Nous redescendons vers le sud en profitant encore au max des paysages écossais. Les bruyères sont en fleur, les fougères commencent à passer, couleurs magnifiques.

 

monastère de St Brendan ile de Eileach an Naoimh
monastère de St Brendan ile de Eileach an Naoimh

Quelques difficultés de navigation : les courants sont importants et il faut toujours faire attention aux horaires et à la géographie des lieux. Comme au fameux Corryvreckan, entre les îles de Jura et Scarba. Mais la vidéo https://youtu.be/tugdep9dEqY  sera plus parlante que des mots (prise sur le net).

Nous, on a sagement attendu le bon moment pour passer, et c’est tranquille. 3 heures plus tard, il se passe ce qu’on voit sur la vidéo, et ce n’est qu’en bonne condition météo.

Les lochs sont souvent déserts, mais un soir notre petit coin tranquille est envahi : 17 voiliers au total, le coin est réputé, bien protégé, mais en plus il paraît qu’il y a un pub sympa derrière la colline !

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Faune : les phoques sont bien présents partout, des fois peu discrets (rotent, pètent ou grognent sur leur rocher), oies cendrées, bernaches du Canada, macreuse noire, quelques eiders à duvet, 3 observations trop rapides du pygargue à queue blanche, aigle royal, quelques marsouins, une fois des lagénorhynques à bec blanc (probables – c’est une espèce de dauphin). Et toujours les oiseaux marins, qui maintenant commencent à mettre le plumage d’hiver.

Le mouton (style blackface) est présent partout. En vaches, des races productives, on a vu qu’une fois la race Highland, et encore peut-être croisé .

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Sur quelques iles, des troupeaux de chèvres férales (revenues à l’état sauvage).

Vraiment on ne regrette pas d’être revenus en Écosse. Il faut pouvoir supporter un temps très changeant, de la pluie souvent (en général en averses) et des températures modérées (pour nous 15 ° tous les matins). Pour le reste : des couleurs fabuleuses : des différentes «  nuances de gris » par temps maussade aux mauves et roses éclatants des bruyères et aux verts et roux des fougères de fin d’été, des lochs déserts et sauvages, des Écossais affables et presque pas de moustiques ni de midges (en tous cas jamais à bord)… what else ? Allez-y !

Écosse

GALE WARNING – GALE WARNING , crachote la VHF, force 9 avec parfois 10 sur le nord de l’Écosse. Mais cool, nous sommes bien à l’abri dans le port très protégé de Stromness, dans les Orcades (Orkney islands), au nord-est de l’Écosse. Les amarres sont doublées, on jette un coup d’oeil aux bateaux voisins inoccupés, et on vaque à nos occupations. Ici pour la première fois depuis notre arrivée en Ecosse le 10 juillet, nous avons une connexion internet au bateau. Donc blog.

Comme beaucoup, on est enchantés par ce pays. On peut naviguer entre les iles à l’abri des houles de l’Atlantique, se faufiler dans les innombrables lochs, dont certains remontent très en profondeur dans les terres.

le fond du Loch Tarbert
le fond du Loch Tarbert

Les paysages sont somptueux, pour qui aime le mélange de la mer et de la montagne, des bruyères et de la fougère avec la roche nue, des lumières réglées par le soleil jouant avec les différentes et parfois denses couches de nuages.

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Pays quasi désertique, avec un habitat très lâche. Pêche (casiers à crustacés en mer et fermes de saumon dans les lochs) et élevage ovin, avec ses moutons noirs à laine blanche dispersés dans les landes. Les petits centres « urbains » offrant un abri pour les bateaux sont assez touristiques, mais d’un tourisme très léger, ça aussi nous change de la Med. Très peu de voiliers, les lochs sont le plus souvent déserts, on ne se gêne pas au mouillage. Mais les petits ports, passages obligés pour le ravitaillement, favorisent les rencontres entre voyageurs. Ainsi nous sympathisons avec Pierre, qui, à 69 ans revient en solo d’Islande sur son voilier sportif. Chapeau !

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On le retrouvera en Bretagne, c’est sûr !

Arrivés en Écosse par l’ile d’Islay, avec ses distilleries prestigieuses

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qui attirent un tourisme particulier (les différentes routes du malt…). Mais le whisky, s’il est excellent, est plus cher qu’ailleurs, et en particulier qu’en France !

Nous avons choisi la route des iles, puisqu’on a notre bateau, et que nous visiterons aussi l’intérieur en passant plus tard par le canal calédonien. Iona, avec son abbaye imposante

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l’ile de Mull au port de Tobermory (3 jours de pluie… mais de belles ballades, avec en prime un plat de girolles!)

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Puis l’île d’Eigg, avec son dyke volcanique que l’on a gravit en traversant les tourbières (il n’y a presque que ça à basse altitude)

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Pour aborder cette ile, nous avons pénétré dans une « piscine » de faible profondeur, et nous sommes échoués à marée basse. Pour aller à terre : en annexe à marée haute, ou à pied à marée basse !

L’ile de Skye, touchée entre autres au loch na Cuilce, accessible à pied seulement.

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Mouillage dans une petite crique quasi fermée, au pied de grosses montagnes. Nous sommes seuls au début, mais dans la journée se pointent des bateaux de touristes qui envahissent le site !

Ensuite nous filons aux Hébrides extérieures, un autre monde. Des terres peu élevées en plein océan, mais du coté Est, protégé, des multitudes de lochs et de diverticules formant des labyrinthes, le bateau ne sait plus où donner de l’ancre ! Nous communions avec les phoques, au sens figuré car eux nous regardent comme des intrus et ne se laissent pas trop approcher quand ils se reposent sur les rochers, nous découvrons nos premiers plongeons catmarin

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Nous allons de loch en loch, repartant sans tout explorer, il faudrait des années !

carte Benbecula
à droite en rouge la trace de Nocciolino

Les paysages de cette partie des Hébrides sont relativement monotones, ce qui ne nous laisse pas trop de remords pour passer au coin suivant. C’est l’ensemble qui est étonnant, mais il faut pouvoir prendre un peu de hauteur, ce que nous faisons en vélo aux alentours de Lochmaddy, une toute petite marina où nous faisons halte.

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Le village est minuscule, il y a le débarcadère du ferry, un hôtel, une petite épicerie, quelques maisons et un visitors center très joli, présentant un musée, une galerie d’art, un magasin de souvenirs et un café pâtisserie, avec wifi ! Le ferry débarque des locaux, entreprises ou particuliers, et des touristes en camping car, en moto ou en vélo. L’Écosse en vélo, ça vous dit ? Il pleut quand même tous les jours ou presque, en tous cas on est bien dans le bateau ! La température dehors est assez constante à 15 °C, quand le soleil sort on a chaud, quand il vente on a frais, quand il pleut on a humide. Mais on mets rarement le poêle en route.

Ensuite c’est la capitale des Hébrides, Stornoway, la grande ville ! (8000 hab)

On y reste quelques jours, dont une journée en bus pour faire le tour des sites incontournables, tel les pierres levées de Callanish, un des alignements (style Carnac) les plus célèbres d’Europe. Un peu de monde, c’est à dire 30 personnes, c’est pas Venise ! Mais on serait presque effrayés. Voir les photos sur l’album.

Le musée et le visitors center sont magnifique, les écossais aiment l’art et mettent très bien en valeur leurs richesses et leurs traditions.

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le tweed, une fierté régionale devenue internationale

 

Nous retournons sur le mainland pour accueillir Hélène et Antoine, les amis lozériens, dans le Loch Laxford. Ah que c’est bon de se retrouver comme ça et de partager notre bateau (eux ont apporté alcools et provisions). En plus de la visite des diverticules le loch, nous passons une journée sur l’île d’Handa, réserve gérée par le Scottish wildlife trust. Magnifique, tourbières, falaises vertigineuses, découverte du labbe parasite qui nous attaque quand nous passons trop près des jeunes, et du lagopède d’Ecosse.

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Malheureusement nous sommes un peu tard en saison et les macareux ont déjà déserté leur site de nidification, comme les pingoins et les guillemots dont il ne reste que quelques représentants. Restent les milliers de mouettes tridactyles et les fulmars, quand même, et les labbes, le grand et le parasite, prédateurs des premiers.

Les amis repartis, après un épique épisode très matinal de réancrage dans les fonds peu propices, nous partons pour les Orcades en passant le Cape Wrath, pointe la plus nord de l’ouest !

le Cape Wrath vu du Nord
le Cape Wrath vu du Nord

Irlande 2

Voilà la partie irlandaise du voyage touche à sa fin, pour la partie ouest en tous cas.

Bien beau pays, bien sympathique, cette fois nous ne sommes pas allés à l’intérieur, nous avons caboté et balladé à pied, de caps en baies, en s’arrêtant plus sur de petites iles : Cape clear, Aran, Inishbofin, et Tory. Mais aussi navigué le long des falaises, contourné des caps, avec des côtes magnifiques, malheureusement dans des mers agitées par les dépressions au larges, qui finissent bien par toucher l’île.

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On s’est aussi enfoncé dans des baies profondes, des rias, mais qui du fait des faibles profondeurs, découvrent souvent à marée basse. Et il faut « jouer » avec les courants de marée, qui se combinent au courant de la rivière. Cela peut créer des conditions difficiles, moins dangeureuses que dans les barres portugaises mais une fois ça a été chaud, sortie de fleuve contre un vent soutenu, à marée descendante donc un courant de 3 nœuds nous poussait contre des vagues abruptes de 1,5 à 2 m, on a bien dansé !

Le passage étroit entre les îles ou entre ile et « mainland », appelé sound, est souvent soumis à des courant de marée qu’il vaut mieux étudier avant de se présenter.

entree du sound de Portmagee
entree du sound de Portmagee

 

Sur les îles d’Aran nous retrouvons Marie-Thérèse et Henry du Luskell, et allons découvrir les mystérieux restes des enceintes fortifiées datant de l’âge de pierre, au sommet de falaises donnant sur la mer

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Sur ces iles, ils ont été spécialistes des murs en pierre sèche, ils en ont construit des dizaines de kilomètres, pour fermer de toutes petites parcelles. Sur les dalles calcaires et nues de ces terrains , ils ont remonté des tonnes de varech qui mélangé à du sable ont formé un erzats de sol .

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Maintenant, sur Inishmore ce sont les pulls d’Aran la spécialité de l’île, mais où sont les moutons ? Remplacés par les touristes.

Comme souvent sur les îles donnant sur le large, les falaises sont largement habitées

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guillemots de Troil

Dans la baie de Killala, nous nous échouons volontairement sur un banc de sable pour nettoyer la coque, qui en avait bien besoin !

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 à Inishbofin (inish = île), peu de touristes, mais des moutons ! Et des tourbières, dont la tourbe, exploitée et séchée, brûle dans les poêles avec une odeur particulière que nous retrouvons partout.

 l'exploitation manuelle des tourbières, un sport irlandais
l’exploitation manuelle des tourbières, un sport irlandais


Au port de pêche de Killybegs, nous stationnons « sous » les énormes bateau de pêche au large, au repos pour l’instant

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mais impossible dans ce port de faire le plein d’eau et de gasoil ! Finalement nous faisons les pleins dans la baie suivante où Nocciolino peut accoster sur un petit ponton flottant, et nous sommes ravitaillés en GO par un petit camion citerne.

 Sur les petites îles, c’est plus facile de rencontrer les gens. Sur Tory en particulier, où en plus avait lieu une semaine d’étude de la langue et des traditions gaéliques, particulièrement vivantes sur cette île. Ici les 150 habitants élisent un roi, selon une vieille tradition. Il n’a pas de pouvoir officiel mais représente les habitants de l’île.

Et le soir au pub, le roi de Tory animait la soirée avec son accordéon

le roi Patsy (premier plan)
le roi Patsy (premier plan)

 

Ici aussi des falaises magnifiques, habitées de plus par les macareux !

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 le macareux, le plus clownesque de nos oiseaux
le macareux, le plus clownesque de nos oiseaux

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Et donc, même si les températures sont bloquées à 15° (sauf au soleil), s’il pleut de temps en temps (souvent selon certains), si la mer de l’ouest est houleuse, on s’est bien régalé, grace entre autres à l’accueil souvent chaleureux des irlandais.

 

Irlande 1

Un beau temps magnifique nous a accueilli à Kinsale, notre première escale irlandaise, dans un petit port au détour d’un méandre de la Brandon river, donc très calme. Vite, en ville, pour se plonger dans une nouvelle atmosphère, avec conduite à gauche (gaffe en vélo!), maisons très colorées, accent vraiment difficile (on est déjà pas très bon en anglais…).

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Et pour le soir, on fête l’anniversaire de Babeth au pub, avec musique. Tous affichent music live, c’est moins spontané que ce qu’a connu Babeth il y a 40 ans, plus touristique. Les musiciens sont amplifiés, et font leur numéro. Et le public bien sage. Mais quand même, au fur à mesure de la soirée, l’un ou l’autre des locaux vient chanter avec les musiciens, et on voit que plein de monde connaît les paroles.

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Et la bière ? Oui, oui, y’en a…

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Sur le ponton on rencontre des français, Jean-Pierre et sa femme sur Soizic, qui connaissent la Lozère, et en approfondissant, qui ont très bien connu un ami de Babeth, dans le monde du handicap ! ( pour ceux qui l’on connu, c’est Jean-Paul : Jean Pierre, également ergo , a construit son bateau et l’a adapté pour pouvoir accueillir des personnes handi ) Le monde est petit !

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Puis départ pour la cote ouest, tranquillement, on est en vacances. Les cotes sont très belles, très rocheuses, ourlet sombre surmonté de vert, avec des points blancs : les moutons.

Au mouillage sur la petite ile de Cape Clear, 3 requins pélerins qui parcourent lentement les eaux peu profondes de la crique

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ce bestiau de 8/9 m de long (l’aileron est à peu près à moitié du corps) ne mange que du plancton et se laisse observer de près, les kayakistes locaux nous l’on démontré !

De Portmagee nous essayons de prendre un bateau de touristes pour accoster sur Skellig Michael, un rocher abrupt en pleine mer qui a abrité une communauté de moines du VIè au XIIè siècle. Peine perdue, il faut réserver des mois à l’avance. On y va en voilier, mais sans pouvoir débarquer

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le monastère, constitué de huttes de pierres est au sommet, après 600 marches taillées dans la roche.

Little Skellig, toute proche, abrite une des plus grandes colonies de fous de bassan du monde (23000 couples).

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+ les pingouins, puffins, macareux, fulmars, guillemots, mouettes tridactyles et goélands : ça fait beaucoup de monde en l’air et sur l’eau ! On va retrouver tous ces oiseaux pendant nos navigations, c’est bien plus vivant que la Méditerranée !

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guillemot de Troil

 

Avant de quitter Portmagee, nous avons eu notre soirée pubmusic, scène ouverte où beaucoup de musiciens se sont retrouvés ou succédé

 

super !

A Dingle nous rencontrons Henri et Marie-Thérèse, sur Luskell qu’ils ont construit eux même. Ils sont de l’Aber Wrac’h, on échange plein de trucs et on se retrouvera plus au nord.

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Dingle est célèbre pour SON dauphin

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qui aime bien s’approcher des bateaux de touristes et faire des cabrioles, et du coup c’est devenu, depuis 1984 une célébrité internationale ! Ça anime la petite ville mais que feront-ils quand Fungie prendra sa retraite ? (déjà on voit bien à ses rides qu’il est pas tout jeune!)

Bretagne – Irlande

Et voilà nous touchons l’Irlande, objectif numéro 2 de notre voyage !

Arrivée à Kinsale depuis l’Aber Wrac’h en Bretagne, après une étape aux iles Scilly sur la pointe ouest de la Cornouaille anglaise.

Scilly Islands : un petit paradis, cet archipel aux eaux claires et au climat d’une douceur exceptionnelle. Des mouillages partout, dans le courant entre les ilots, très touristique mais calme.
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Pas mal de bateaux dont beaucoup de vieux gréements et de bateaux classiques (années 50 – 60) très bien entretenus.
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Nous avons honte avec notre rafiot tout sale et ses coulures de rouille ! (la couche de peinture attendra l’automne).

Mais un petit album vaut mieux qu’un discours oiseux. Et c’est là que nous voyons notre premier phoque, pas loin du mouillage. Et ici nichent aussi les macareux, les pingouins torda et les guillemots, que nous voyons parfois au large.

Les traversées ont été calmes (110 milles pour les Scilly et 135 pour Kinsale), avec du petit vent, une journée entière au spi hier, rentré pour la nuit par prudence. Les nuits sont d’ailleurs très courtes : il fait noir vers 11h et le jour point vers 4 h 30 ! Hier à 50 milles des cotes, un pigeon domestique bagué s’est réfugié sur le bateau, apparemment fatigué.
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Il se laisse attraper pour la lecture des bagues, on le nourrit et l’abreuve. Il reste jusqu’au matin, et est rejoint par 2 autres, et toute cette basse cour se promène sur le pont en ch… partout ! On a eu du mal à les chasser, ils ont quand même eu le nez de partir sinon c’était « à la casserrolle » !

Sinon peu d’oiseaux sauf quelques fous et fulmars, de rares océanites.

Et l’atterrissage en Irlande s’est fait sans vent, sur une mer calme avec petite houle. C’est quand même plus confortable de manger à table sans avoir à se cramponner !
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Et surprise : l’Irlande c’est vert !

Et le pub est là !
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