D’abord le plaisir de revenir, 34 ans après pour moi et 21 pour Babeth, dans un pays qui nous avait bien plu. Et tout de suite le bon accueil des autorités pour les formalités d’entrée et de séjour, simplifiées depuis peu ! (ça nous change). Puis nous descendons vers le sud dans le but de rejoindre les iles des Cyclades, où nous voulons rester plus longtemps, nous poser et prendre plus de temps pour parcourir les iles et rencontrer les gens.
En passant par les iles ioniennes, on constate que la saison touristique est bien finie : toute la place qu’on veut dans les petits ports, y’a même plus personne (quasi) dans le village de Lakka sur Paxoi,
ou sur la magnifique plage de la crique de Voutouli, sur Antipaxoi.
Découverte de zones humides en bord de mer, comme à coté d’Igoumenitsa, où l’on vit nos premiers pélicans, ou la grande lagune de Mesolongiou
avec des ambiances très sympathiques. Malheureusement, même avec un dériveur, impossible de pénétrer en bateau dans ces eaux trop peu profondes, on est contraint d’observer les oiseaux des marais en grimpant au mat !
Et puis suite à une méchante avarie, on est bloqué à Nafpakos sans moteur, en attendant une pièce qu’on fait venir de France (où viennent juste d’avoir lieu les attentats de Paris, quelle ignominie, quelle horreur, quelle tristesse…). Plusieurs fois des grecs on engagé la conversation avec nous sur le sujet. Et la vie ici dans cette petite ville ressemble fort à ce qui a été visé à Paris : plein de monde dans les cafés, musique, alcool…
Nafpaktos est une petite ville très vivante, animée (les bars autour du minuscule port balancent la musique jusque tard dans la nuit, le week-end), très sympathique. Les gens sont aimables, et ici la grande distribution n’a pas encore tué le petit commerce, il y a plein de magasins de tout, qu’on ne voit plus depuis belle lurette dans des villes de taille comparable (des magasins de plomberie, d’autres de lumière ou de literie, des merceries, des quincailleries etc). Mais l’après midi presque tout est fermé (certains magasins rouvrent en fin d’AM), où sont passé les gens ? À la pêche, à bricoler chez eux ? Nous menons l’enquête.
La pièce qui a cassé sur la transmission : les boules !
La cause : en voulant repartir de Navpaktos, j’étais aux commandes du moteur et au largage des amarres arrières, Babeth était à l’avant à la remontée de l’ancre, et j’ai manœuvré en laissant trainer un bout d’amarre dans l’eau, que l’hélice a fini par happer. Grossière erreur de débutant, dont on connaissait pourtant bien les dangers !!! Résultat : rupture de l’accouplement élastique (photo) entre la sortie de boite (inverseur) et l’arbre qui porte l’hélice. Bref le moteur tourne dans le vide, vite une 2è ancre pour immobiliser le bateau pour ne pas en plus faire des dégâts sur les autres bateaux sur lesquels le vent nous poussait, plongée pour retirer l’amarre emberlificotée sur l’hélice, porter une nouvelle amarre à quai à la nage et se haler pour reprendre notre place, toujours sur l’ancre principale, qui n’avait pas été levée. Pfffffffffff galère. Et un coût de 500 € pour remplacer l’accouplement, cette fois par un tourteau rigide protégé par un Vibraless (tu vois c’qu’j’veux dire?).