Et oui ; le 29 avril 2015 nous quittions le Cap d’Agde.
Le 28 avril 2016, je repars seul de Lisbonne (Babeth est partie le matin même pour un petit tour en France) pour continuer la remontée vers le Nord.
6372 milles parcourus essentiellement en Méditerranée, 188 mouillages dans des criques magnifiques aux eaux cristallines (c’est vendu comme ça… ça n’a pas été tout le temps le cas),
le reste dans des ports ou marinas très variés, de l’industriel au mignon petit port où Nocciolino était le seul voilier,
tous ces rivages, toutes ces îles et parfois les lagunes, toutes ces balades à pied (ou à vélo) au contact du « pays méditerranéen ».
Difficile de faire un bilan, si ce n’est qu’on pourrait y passer encore des années, il y a des coins super partout.
Mais on a vraiment pas envie de passer une saison estivale de plus dans cette mer : trop de monde, trop d’industrie touristique, trop de bateaux de frime (à voile ou à moteur) ! La saison « non touristique » a été super, et clémente (pas de tempête!).
Le choix du voilier pour découvrir les pays s’est avéré judicieux, pour nous qui avions l’habitude de l’approche en camping car ; même si en général on a touché que le littoral, le contact par les criques, les ports et les îles est bien complémentaire.
Et merci aux quelques dauphins qui sont venus nager à l’étrave ! Du pur bonheur !
Ah par contre le bilan gazoil est plutôt désastreux : sur un an on a bouffé 2450 litres !!! Il faut dire que le voyage du retour s’est fait très souvent vent contraire, et notre choix de remonter cet été en Irlande en partant de Crète ne nous laisse pas assez de marge. En ce moment on a un régime de vent du nord bien installé, et si on veut avancer c’est forcément moteur, avec tous les désagréments : bruyant, polluant, peu efficace, cher !!!
… passons, quand on traversera l’Atlantique ce sera 0 gazoil !
Le Portugal : de très belles cotes souvent !
On passe vite, mais ça donne envie d’y revenir, ce qu’on fera de toutes façons. Il y a des ports directement sur l’océan, d’autres près de l’embouchure des fleuves, souvent sur une lagune dans laquelle on peut s’aventurer, en faisant attention aux marées et aux bancs de sable. Certaines entrées vers les lagunes sont chaudes, avec des courants, la houle qui brise et des remous, on a pas la pratique qu’ont acquise les locaux…
Et quand on se renseigne bien, on hésite à s’aventurer. Des fois même les barres sont carrément fermées, là tu vas au port suivant, quelque soit ton état de fatigue. Ou tu repars en pleine mer… Il y a parfois aussi des phénomènes exceptionnels : https://www.youtube.com/watch?v=awjMSjic268
Un arrêt de quelques jours à Lisbonne, pour flâner dans les rues et les parcs de la capitale,
gouter les spécialités locales et préparer les départs : Jean-Marc sur le chemin de St Jacques de Compostelle, Babeth pour l’aéroport vers Paris. Et moi je regarde avec effroi les cartes météo : vent du Nord, nord, nord, et je vais au… nord ! Le vent est plus faible le matin et forcit à partir de la mi-journée. Il faut donc faire route le matin et s’abriter vers 13 14 h. Cherche vent d’ouest, force 4~5, régulier, pour faire route ensemble !
Dernière minute :
Dimanche 1 mai à Nazaré c’était la procession marine en l’honneur d’une sainte qui protège les marins. Nombre de bateaux de pêche sont décorés,
on embarque des saints morts,
et la procession va faire 7 fois le tour de la baie.
Quand ils peuvent ils jettent un touriste par dessus bord pour voir si la protection est efficace (on m’a proposé d’aller dans un des bateaux, mais j’avais été suffisamment secoué toute la matinée (de 7h à 13h30) et j’ai eu le nez de décliner l’offre)…
et enfin quelques orchidées pour la route (sur les dunes de Nazaré)