Je n’avais pu y aller car la mer était mauvaise et le mouillage devant l’ile de Lunga est trop exposé. Mais après avoir récupéré Babeth à Oban après son petit séjour en France, il a fait 2 jours de temps calme et nous avons tenté le coup. Le petit archipel de Treshnish isles n’était pas bien loin, à 19 milles de Tobermory où nous avons passé une nuit, histoire de revoir cette sympathique petite ville, très touristique, et de faire les pleins de gasoil et d’eau.
Au passage, nous avons rencontré le fameux chat de Tobermory, qui fait l’objet d’un bouquin de photo vu en librairie à Oban !
Treshnish est juste à l’ouest d’une des péninsules de l’ile de Mull, de petites iles en pleine mer avec des falaises : lieu de prédilection pour les oiseaux marins, qui viennent s’y reproduire. Le mouillage est calme, impec ! Nous jetons l’ancre sur fond de sable, bien assurée, et nous nous jetons dans l’annexe avec jumelles et lunette ; nous ne sommes pas seuls, le coin est réputé : quelques voiliers sont à l’ancre et deux petits bateaux de tourisme ont déchargé leur cargaison.
Après avoir trouvé un coin correct pour laisser l’annexe (à l’abri des vagues et en calculant ce que fera la marée), on comprend pourquoi il y a des visiteurs : les macareux nichent sur des rebords de falaises très accessibles et sont très confiants, on les approche à 1mètre cinquante !
Il fait très beau, la pelouse est confortable, les oiseaux font le spectacle (c’est très rare de pouvoir observer des animaux sauvage d’aussi près sans les gêner, et les gens faisaient attention). On ne voit pas de petits, ils sont dans les terriers bien à l’abri et les parents n’ont pas l’air inquiets.
La plupart des visiteurs restent là, pas loin de l’endroit où les bateau-taxi les déposent pour une heure. Un sentier nous conduit plus loin le long des falaises, des macareux sont partout, ayant fait leur terrier dans les pentes rocheuses. Il y a aussi quelques pingouins torda,
et quelques cormorans huppés dans des anfractuosités.
Au bout de 500 m on se trouve en face d’un rocher détaché, Dun cruit, qui accueille une grosse colonie de guillemots de Troïl, plus quelques dizaines de mouettes tridactyles. Il faut être patient pour finir par apercevoir (à la lunette) les poussins, à l’abri du ventre des parents qui nous tournent le dos.
De temps en temps un adulte atterrit avec un poisson dans le bec (et peut-être d’autres dans le jabot). Il arrive un peu n’importe où dans la colonie et se déplace ensuite longuement pour retrouver sa famille. On ne voit pas le nourrissage du poussin, l’adulte nous tournant le dos. Le boucan dans la colonie est assourdissant, et le spectacle permanent.
En fin d’après midi on était seuls sur l’île, à profiter du soleil qui baissait et des macareux. Mais il a fallu repartir au bateau, le vent devant tourner la nuit, on devait se réfugier sur un autre mouillage. En partant on entendait « chanter » les phoques posés sur leurs rochers. Ça ressemble assez aux chants des loups.
Souvent ces petites îles abritent des colonies d’oiseaux marins (les pélagiques : ceux qui ne vont à terre que pour se reproduire, et encore, à terre c’est des rochers escarpés, face à la mer et ses humeurs, peu accessible pour les humains), et sur Small islands (Canna, Rum, Eigg et Muck, que nous avons visitées) on retrouve les macareux, les mouettes tridactyles et autres pingouins
Sans oublier les phoques, bien sûr, qui se posent sur les rochers pour nous regarder passer…
Hello du bateau !….pas de nouvelles mail depuis Paimpol mais il semble que ça navigue toujours dans le nord…
Bon anniversaire à Xavier
bises