Les Açores (3) Sao Miguel et Santa Maria.

Sao Miguel est la principale et la plus grande île des Açores, et Ponta Delgada la capitale de l’Archipel. C’est la grande ville ! (70 000 hab) La preuve, il y a des trottinettes électriques et des feux de circulation ! Le port abrite la plus grande marina, et l’aéroport voisin, très actif, déverse ses milliers de touristes, on peut le mesurer au nombre de magasins à souvenirs…

Mais la marina a l’avantage d’être tout près du centre historique, qui est très joli.

Bon, la déco est parfois un peu lourde ! Et l’intérieur fait montre d’une incroyable débauche de fioritures dorées, témoin de la richesse de l’Église catholique, mais ce n’est pas spécifique des Açores

Un peu comme à Madère, il y a de très beaux jardins botaniques, très agréables

Pour l’intérieur de l’île, nous avons loué une voiture pendant 3 jours, mais le mauvais temps nous a pas mal desservi, et nous n’avons pas pu en profiter pleinement. D’autre part les principaux sites étaient plutôt bondés (la faute à l’aéroport !).

Le volcanisme : plusieurs endroits chauffent encore bien, avec des fumerolles et des sources chaudes (jusqu’à 100 °C), avec des bassins où l’eau sulfurée bouillonne, qui alimentent des piscines très courues

ambiance de jungle, même si on était dans le brouillard ce jour là

Dans certains de ces lieux, des marmites sont enterrées dans le sol chaud pour mijoter le fameux Cosido, un pot au feu local, excellent avec son petit arrière goût fumé !

cozido das furnas

Sao Miguel est l’île des grands lacs, qui occupent tout ou partie du fond des grandes caldeiras (cratères). Là personne ne se baigne et, heureusement, les moteurs ne sont pas autorisés sur l’eau, seuls se promènent quelques kayaks.

on voit au dernier plan la bordure du cratère, qui fait 5 km de diamètre !

ce petit lac dans un environnement qui paraît naturel est en fait cerné de boisements artificiels de cryptomeria du Japon et ses bordures sont sillonnées de sentier gravillonnés !

Autre spécificithé : Sao Miguel abrite la SEULE plantation de thé de toute l’Europe, qu’on peut visithé, bien que très partiellement depuis le covid. Mais on a pu le gouthé sur place – bon c’est fini les jeux de mots ?

La côte, comme sur les autres îles volcaniques, est très découpée avec des points de vue spectaculaires, et toujours les piscines naturelles dans la lave, puisqu’il n’y a pas de plages

Le culte de l’Esprit saint est pratiqué ici aussi dans les imperios, mais avec moins de faste qu’à Terceira

c’est censé protéger les îliens des éruptions et des tremblements de terre, illustrés sur cet azulero. Moi, ce que j’en dit …

Santa Maria

Nous rejoignons la dernière île après une journée de navigation sans problème. La petite marina de Vila do porto a de la place (on avait téléphoné avant). La petite ville (la capitale de l’île) est installée sur la crête qui domine la mer, cela rappelle les hortas dans les Cyclades, les villes sur les hauteurs pour se garder des pirates !

Quel contraste avec Sao Miguel ! Très peu de visiteurs sur cette île, tout est calme et détendu ! La petite ville est moins fastueuse mais jolie,

cette œuvre du portugais Bordalo II en plastiques de récupération représente le plus petit oiseau d’Europe, le roitelet de Santa Maria, une sous-espèce de notre roitelet huppé *

Les maisons sont blanches, avec pour les églises et bâtiments officiels des encadrements en pierre de lave, et pour les autres des encadrements peints ; et l’île présente de ce point de vue une étonnante unité architecturale.

Ces imposantes et curieuses cheminées de four à pain sont très courantes sur les maisons de Santa Maria.

l’imposante église d’un tout petit village, avec son encadrement qui rappelle les glyphes mayas !

Le phare de Conçalo velho, avec en premier plan la vigie des baleines, (il y avait autrefois une petite usine de traitement des baleines juste en dessous), et d’anciennes vignes

baie de Sao Lorenzo

En bref, Santa Maria nous a vraiment bien plu, pour sa tranquillité et sa simplicité, surtout après la bouillonnante Sao Miguel. Allez, les autres îles nous ont aussi beaucoup plu, les Açores c’est vraiment chouette !

* à ce propos on peut souligner la pauvreté de la faune aux Açores : la seule espèce de mammifère terrestre sauvage est une chauve-souris (c’est pas péjoratif!), chez les oiseaux on ne compte qu’une douzaine d’espèces nicheuses, et pas très originales même s’il s’agit à chaque fois de sous-espèces açoréennes : merle, rouge-gorge, étourneau, pinson, bergeronette… une seule espèce de rapace, la buse (ssp B. b. Rotshildii). Donc beaucoup plus pauvre et banal que les autres îles de la Macaronésie (Madeire, Canaries, Cap vert). Heureusement le Cagarro (puffin cendré) relève un peu le niveau, et égaye les sorties en mer !

Malgré l’attrait de ces îles, et bien qu’on ne les aie pas toutes visitées, nous reprenons la mer le 21 juin pour le dernier tronçon de notre transat retour, et rejoindre le Portugal, tiraillés par l’envie de rentrer et par des rendez-vous familiaux pour le mois de juillet.

Le pico alto, point culminant de Santa Maria, toujours dans les nuages !

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