Ah oui ça se mérite d’arriver aux Açores, mais une fois amarré à la marina de Horta, où s’arrêtent tous les transatiers sur le retour (je suis pas sûr de m’exprimer correctement…), on est très bien !
Les Açores c’est l’Europe, le Portugal, moyennement riche, des standards connus, bref on est presque chez nous ! A peu près à la latitude de Lisbonne, avec un climat doux bien océanique, fini les chaleurs trop picales ! Ce n’est pas dépaysant mais ça repose.
On reste un moment à la marina pour enclencher les réparations nécessaires (recoudre le génois, nettoyer l’échangeur de température du moteur), et découvrir la ville de Horta.
D’abord il y a le Peter Café sport, l’institution, LE lieu où tous les navigateurs du monde passent, boivent et mangent après avoir atteint les Açores à la voile !

Il y a aussi les quais, murs et toute surface disponible dans le port susceptible de porter la « signature » des voyageurs. Il y en a des centaines, plus ou moins durables!
Elles portent juste le nom du bateau et de l’équipage, parfois aussi des messages philosophiques, politiques, poétiques, humoristiques





On retrouve les signatures de quelques bateaux déjà croisés, et on réfléchit à la notre…
Quelques images d’Horta :




Chez Peter il y a aussi un petit musée avec une impressionnante collection de dents de cachalot gravées ou sculptées

Sortis de la ville et de son port, nous avons pu vérifier que les Açores sont les îles du volcanisme et des verts pâturages


vaches partout, les vaches qui donnent un bon lait, transformé en bon fromage, ou en beurre
La pointe nord-ouest de l’île, Capelinhos, a été le théâtre de la dernière éruption volcanique en 1957-58, d’abord sous-marine puis offrant à Faial 2,5 km2 de territoire vierge supplémentaire !


Cette éruption a été une catastrophe pour les habitants, impactant ¼ de la surface de l’île recouverte de cendres. Des paysages toujours impressionnants, tant que la végétation n’a pas reconquis l’espace.
A la fin de notre séjour sur Faial, nous apposons notre signature sur le môle de la marina



Pico
Sur l’île de Pico nous amarrons Nocciolino dans un petit port avec quelques places au ponton pour les voiliers de passage, à Lajes (prononcer Lajch).

Pico est l’une des îles où l’on cultive la vigne pour en faire un vin qui va très bien ! Mais la viticulture est très particulière, dans les champs de lave, tout à la main, avec de très faibles rendements, mais comme c’est beau !



Comme à Faial les verts pâturages dominent

mais ici il y a plus de surfaces en altitude entre 700 et 1000 m avec des ambiances plus montagnardes, et souvent des brouillards,

des petits lacs, des tourbières


des vaches, bien sûr

des haies d’hortensia (qui commencent seulement à fleurir)

et parfois un tunnel de lave pour rappeler qu’on est sur un volcan


Tout ceci a été remanié par l’homme pour le pâturage, mais il y a quelques restes des formations végétales originelles, en réserve naturelle, avec le genévrier des Açores, le houx des A…, la bruyère des…


Très chouette en tous cas !
Revenus à Lajes nous visitons le musée de la pêche au cachalot, qui a été arrêtée fin des années 80, mettant fin à toute une économie locale et assez artisanale : les cachalots repérés depuis la terre par des vigies, étaient harponnés à la main depuis des baleinières à rame et à voile, et tués à la lance. Cette chasse traditionnelle a laissé chez les Açoriens des souvenirs vivaces et de nombreuses traces, y compris les baleinières, utilisées maintenant de façons sportive



Mais il faut quand même rappeler que les populations mondiales de cachalots sont passées de 1,9 millions fin des 70′ à 300 000 récemment, même si les açoriens ne prélevaient que modestement.
Hola, mais vous vous rapprochez de chez nous, les amis ….
bises
Sylvie