Arrivée à Cuba

On savait que la traversée de Isla Mujeres vers Cuba n’était pas facile. Sur la foi d’informations à priori fiables (mais il est très difficile d’avoir des infos sur tout ce qui touche Cuba), nous avons visé le Cabo San Antonio pour faire nos formalités à Los Morros, le poste le plus à l’ouest du pays, cap Est-nord est, avec un vent de sud-est, de travers en théorie, mais avec le courant portant au nord, le début du Golf Stream parait-il. En fait à peine à 25 milles de la côte, le courant nous a pris vers le nord, sans qu’on arrive à le contrer ! On a du faire du moteur pendant une bonne partie de la traversée (durée totale 25 heures) et on n’a remis les voiles qu’à 6 heures du mat, avec un courant faible, un vent raisonnable et une mer assagie. Bon. On arrive à Los Morros, 2 maisons, un quai… On se met à quai à coté d’une lancha de pêcheurs,

le quai à las Morros. Devant : la lancha des pêcheurs. Dans nos haubans : le pavillon de courtoisie de Cuba, et le pavillon jaune ou pavillon Q, indiquant qu’on a pas fait les formalités.

et arrive un officier… qui nous annonce que le poste est fermé pour cause de réparations ! Sacrée déception, on ne peut même pas rester à quai, la « marina » étant elle même fermée ! On doit donc repasser le cabo San Antonio et partir pour Cayo Largo à 200 milles de là, un des autres ports d’entrée. Notre route pour Cuba est la côte sud, protégée des coups de vents du nord qui arrivent régulièrement en hiver. En attendant on va se mettre au mouillage et se reposer dans une baie entourée de mangrove, très protégée, très calme ! Ouaaaah ça ne bouge plus !

On va mettre cinq jours pour joindre Cayo Largo, en s’arrêtant presque tous les soirs, dans des coins tranquilles, sans descendre à terre parce qu’on arrivait tard au mouillage, mais on a quand même profité de beaux couchers de soleil, avec ou sans rayon vert !

La route suivie, sinueuse, nous a fait passer entre les cayos, qui sont des îles couvertes de mangrove dans les eaux peu profondes (3 à 8 m), à l’intérieur de la barrière de corail, sachant qu’à l’extérieur on atteint très vite des profondeurs jusqu’à 4000 m. !

Cayo Largo : aucun intérêt, c’est une île à touristes façon Cuba : accueil dans des hôtels sur la plage, infrastructures bien léchées et organisées autour d’un tourisme aseptisé, mais arrosé de rhum cubain (le mojito fait rage!) et nourri de langouste au resto.

la Marina Marlin à Cayo largo

La petite marina (d’État) est vide de voyageurs en voilier, seuls quelques catamarans y restent, proposant des sorties à la journée vers les cayos, baignade bronzette snorkeling et homard sous le palapa de la plage. Nous ne restons que le temps des formalités, assez simples et rapides, une fois passée l’inspection des services sanitaires, qui cherchent littéralement la petite bête : inspection des paquets de pâtes et de riz, du contenu du frigidaire, des boites de conserve (date de péremption?) etc. Mais ils ont été cool et n’ont pas tout inspecté, on a en fait à bord une épicerie complète achetée au Mexique et répartie dans de nombreux coffres, sachant qu’on ne trouve pas grand chose à Cuba.

Au total l’entrée à Cuba nous coûte 290 USD, visa pour 3 mois.

Deux français nous abordent au ponton : c’est vous Nocciolino ? Ils nous donnent des nouvelles de nos amis Gégé et Jean-Pierre, sur Yoni, ils sont partis d’ici ce matin vers Cienfuegos, on les a loupé de peu ! On se connaît depuis le Cap Vert, on les a recroisés au Guatemala, on se retrouvera à Cienfuegos.

En fait on les rattrape à Cayo Guano del Este, dernier mouillage avant Cienfuegos

Au mouillage avec les pêcheurs, le phare remarquable de Cayo Guano del Este, marquant le début d’un archipel de cayos

3 réflexions sur « Arrivée à Cuba »

  1. La chance d’être chez nos camarades cubains !
    Vous allez danser, boire des cocktails et manger des langoustes au prix des sardines ?
    Profitez bien
    Gros bisous
    Sylvie

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