Guatemalalala

Attends, pour en arriver là, on a d’abord quitté la côte du Panama pour relier l’île de San Andres proche du Nicaragua mais appartenant à la Colombie. En fait c’est là qu’on avait prévu d’effectuer nos formalités de sortie du pays. 250 milles au nord ouest, donc, près de 50 heures de navigation avec pas trop de vent.

San Andres est une petite île très touristique, son aéroport fonctionne à plein régime ! On ne voulais pas s’attarder mais les prévisions météo un peu inquiétantes pour un secteur dit peu commode à traverser nous y ont bloqués une semaine. Juste quelques photos pour cette île, d’un intérêt moyen (pour nous)

A part les touristes tout le monde se déplace en moto
l’une des attractions touristiques de l’île

Enfin nous levons l’ancre, les inquiétudes météorologiques levées. En fait nous avons eu très peu de vent, on a réussi à avancer grâce au spi (grande voile légère de petit temps) et parfois au moteur, avec des records de lenteur ! Au bout de 5 jours et 520 milles, on s’arrête au passage d’une des îles au nord du Honduras, juste histoire de se poser un peu. Mais sans descendre à terre, on n’a pas de papiers pour ce pays (et on a plutôt pas envie d’avoir plus de problèmes administratifs). Là aussi très touristique, avec présence de 2 paquebots…

Puis encore une trentaine d’heures en mer pour enfin mouiller devant Livingston, port d’entrée du Guatemala. Ce n’est d’ailleurs pas un port mais un village sur la côte. Pas accessible à tout le monde, puisque les eaux sont peu profondes à l’estuaire du Rio Dulce, de l’ordre de 1,50 m, nous avec nos 1,35 m de tirant d’eau on passe !

Aucune route ne dessert ce village, toutes les liaisons se font en lancha et c’est le cas sur toute la longueur du rio jusqu’à Frontera à 36 km de l’embouchure. Là on croise la grande route qui mène à Guatemala, la capitale, et qui enjambe le rio par un grand pont de 26 m de haut. Pourquoi si haut ? Aucun gros navire ne vient jusqu’ici, en tous cas les voiliers passent dessous sans problème, pour aller sur le lac Izabal qui est de l’autre coté.

Donc avec Nocciolino nous remontons le Rio Dulce, par des gorges genre gorges de la Truyère, pour les lozériens, mais avec de la forêt tropicale sur les pentes !

Il y a des habitations le long du fleuve, peu nombreuses tant que les pentes sont raides. Après la partie gorges on rejoint une large plaine et on traverse un lac bordé de mangrove (palétuviers), avec, relativement bien cachées, des habitations aux toits de palmes sur pilotis. Dans l’un des endroits qui deviendra mon mouillage préféré, une crique très fermée et très protégée, et très jolie

Cayo Quemado, avec quelque maisons mayas, sans le toit traditionnel celles ci !
la maison d’un « étranger », avec son bateau.

il y a aussi des voyageurs en voilier qui ont réussi à acheter un terrain (façon de parler, c’est inondé!) et se sont fixés là, alternant séjour ici et en Europe ou aux USA. Parmi eux, Fred, qui vend ses services en électricité/électronique de bord, et qui trouve la panne de notre AIS et répare le sondeur – super !

Quelques photo de l’ambiance de ces lieux, qu’on parcoure en annexe

des orchidées fixées sur les arbres
des sortes de trèfles d’eau, assez répandus, qui avec les nénuphars, forment un plan végétal flottant
le jacana, très commun, est doté de très longs doigts lui permettant de se déplacer sur les feuilles flottantes
les mayas se déplacent à la pagaie sur de petites pirogues ou sur de plus grands lanchas à moteur
le morpho, grand papillon assez commun, une vraie merveille quand il se déplace le long des canaux entre ombre et lumière

A Frontera ce n’est pas la même ambiance : c’est une grosse bourgade centre commerciale du secteur, bâtie le long de la route de la capitale, avec en parallèle une façade lacustre pleine de pontons pour les lanchas des habitants des lacs. L’étroite rue accueille plein de commerces mais aussi un gros trafic routier pleins de gros camions, qui bien que roulant au pas, aiment bien faire Broum Broum !

coté Rio Dulce, le petit marché aux poissons
toujours coté rio, les pontons et le trafic de lanchas, dont une partie sont des taxis

C’est toujours très animé et très bruyant ! En plus des magasins (dont un nombre impressionnant est lié à la téléphonie!), il y a plein de vendeurs ambulants, qui arpentent la rue dans un sens puis dans l’autre. La circulation est constante, gênée par l’étroitesse de la rue et les piétons, qui n’ont d’ailleurs pas de trottoirs !

Le secteur de Frontera est aussi un lieu très connu des voyageurs en voilier, car très protégé des cyclones qui frappent les Caraïbes. Il y a donc ici plein de petites marinas et de chantiers où laisser son bateau ou faire de réparations, avec beaucoup d’artisans, et surtout des tarifs très attractifs !

Le 20 juin, Babeth repart pour la France, bus jusqu’à Guatemala ciudad, puis vol pour Mexico et Paris. Je reste sur le bateau, avec un programme de petits travaux et d’entretien. De plus les violentes pluies d’orage mettent en évidence des fuites à différents endroits, c’est l’occasion de retravailler sur l’étanchéité ! Et faut pas croire que ça m’amuse…

pour trouver les fuites, il faut démonter les parois, l’isolant…

Mais ma principale préoccupation est quand même de chercher les bons spots sur le lac ! Là, je fais une sortie en annexe assez tôt matin avant la chaleur, et une en fin d’aprème sauf si orage. Mais les orages sont plutôt nocturnes, ce qui ne facilite pas le sommeil.

passage entre les palétuviers, aux racines mi aériennes mi aquatiques
une tortue d’eau douce, pas encore identifiée
la talève violacée, souvent sur les nénuphars
les petits canaux partant du lac mènent souvent à des parcelles ouvertes pâturées par des zébus ou des chevaux

Et de temps en temps, il faut revenir à la ville pour le ravitaillement ou pour acheter du matériel.

les femmes mayas en tenue traditionnelle

Une première série de photos ici

3 réflexions sur « Guatemalalala »

  1. C’est magnifique tout ca ! On a du plaisir à voir de l’eau et de la verdure…..
    Ici on contemple les arbres et les fleurs en se demandant s’il y en aura encore l’été prochain….
    Gros bisous de Chanac

  2. Chers Xavier et Babeth
    Je viens de faire un merveilleux voyage
    Qu’est votre blog…,, sans les inconvénients du vrai périple!!!
    Vraiment bien dit , bien renseigné avec un peu d’humour….
    De belles photos et beaux témoignages
    Bravo
    Je vous embrasse 😘
    Geneviève BelH

  3. Salut vieille branche,
    il y a quelques temps, au détour d’un monde, j’y ai vu une drôle d’oiselle ! Non, j’en croyais pas mes yeux… vite la coche. Et me suis dit direct : où c’est y qu’est le 2ème ? Ben l’a pas migré !
    J’espère que ça roule, après entre autres ces soucis de fuite…du bateau hein -:), un coup par le bas, un coup par le haut.
    Moi, de retour de vacances en Auvergne…moins exotique mais de jolies balades.
    Des bises, des bises, des bises
    Christine

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