Carriacou, Grenade

Après une traversée de 4 jours, sans histoire, toujours portés par le courant des Guyanes, nous atterrissons à Tyrell bay, sur l’île de Carriacou (voir la carte sur l’onglé où kon est). Depuis la Guyane nous avons choisi cet endroit pour laisser le bateau à sec pendant la saison cylonique, prenant contact avec le chantier pour discuter des tarifs et réserver une place. Protocole sanitaire très strict ici, surtout qu’ils n’ont quasiment pas de Covid. Avant d’arriver on s’était inscrits sur un site internet dédié, avec envoi par mail de toutes les pièces justificatives. On met l’ancre dans un coin bien précis de la baie, et on est convoqué pour les formalités et un 2ème test PCR. Pas le droit de sortir du bateau et d’aller à terre avant le résultat ! Pour nous c’est OK donc 2 jours après on a pu finir les formalités d’entrée et se promener librement !

Cette baie sur cette petite île (10 km sur 4) est très prisée des navigateurs pour la bonne protection qu’elle apporte et pour son « trou à cyclone », du coup il y a un peu de monde, mais beaucoup moins qu’en Martinique, 230 km plus au nord. Son petit village, Argyle, offre suffisamment de commodités et plein de petits restos !

Les maisons traditionnelles sont petites, sur pilotis, de bois souvent vivement coloré et tôle,

la petite échoppe de Rufus, fruits et légumes

mais le béton a gagné du terrain, surtout pour les plus riches qui se doivent d’avoir un escalier monumental et des colonnes à foison !

Ces îles sont fortement liées à l’histoire de l’esclavage et à la lutte entre français et anglais pour leur domination. Et à la fin… c’est les anglais qui gagnent, et même si depuis 1974 Grenade est indépendante, elle reste un royaume du Commonwealth, avec la tête de la reine sur les billets de banque ! On parle anglais, on roule à gauche, on trouve de la « jelly », du corned beef et du cheddar dans les rayons, et certaines maisons affichent un style bien marqué !

à Hillsborough, la capitale

La population est majoritairement noire (peu de métissage) et le style rasta est bien présent, avec du reggae plein les haut-parleurs ! Un certain nombre de blancs s’y sont établis, sans doute arrivés en voilier, pour profiter de la tranquillité de l’île et de son climat, en particulier de la faible probabilité de subir un cyclone (démenti depuis 2004 avec le cyclone catastrophique Ivan).

La mer est ici une merveille : l’eau est chaude, 28°, les fonds marins sont clairs et souvent couverts de coraux, avec des dizaines d’espèces de poissons tropicaux aux couleurs… épatantes ! (pas de photos, je sais pas faire!)

Sandy island, îlot tout proche de Carrioacou

Et ici nous trouvons l’impayable pélican brun

et l’omniprésente mouette rieuse d’Amérique (mouette atricille)

Il y a pas mal de petites îles et des hauts fonds (navigation très prudente!!!) qui permettent l’exploration sous marine, et nous avons commencé à en profiter avant de sortir le bateau de l’eau.

les Tobago cays, 8 milles au nord-est de Carriacou, vus d’avion

Ce que nous faisons le vendredi 25 juin,

Nocciolino dans l’énorme travel-lift de Tyrell-bay marina

… et après nettoyage de la coque, constatons que la rouille a attaqué l’acier, et même si c’est très superficiel, il va falloir refaire sérieusement tout le traitement !

aïe ça fait mal à voir !

Mais comme on ne peut pas faire de sablage ici, il faudra trouver un autre chantier, et en attendant on ponce au mieux et on repasse une couche de zinc qui bloquera la rouille un moment.

Mais on peux vous dire que travailler dur par ces températures (30° à l’ombre et un peu plus les 2 derniers jours)… pfff

En prévision d’un cyclone, il faut dégréer un maximum de choses sur le bateau, bien attacher ce qui n’est pas démontable, et faire confiance au personnel de la marina, qui, à chaque alerte, doit vérifier les supports du bateau et tendre les sangles qui le maintiennent aux gros plots en béton.

Les bateaux qui restent à l’eau, à l’approche d’un cyclone, vont se réfugier dans le trou à cyclone tout proche. C’est une pièce d’eau dans la mangrove, à l’entrée étroite et sinueuse, dans laquelle les bateaux vont s’ancrer d’un coté et s’amarrer aux palétuviers de l’autre. Le vent souffle peut-être aussi fort mais on est mieux tenu par plusieurs points, et à l’abri de la grosse mer que va lever le cyclone.

Mais même dans ces conditions, je ne tiens pas à tenter l’expérience d’un vrai cyclone… Quelques jours avant notre départ, la tempête tropicale Elsa est passée pas loin au nord, mais ne nous a que très peu affecté, même si une bonne partie des voiliers à l’ancre dans la baie a rejoint la mangrove.

Enfin le dernier soir, un petit concert en mangeant au resto-bar ne fait pas de mal !

Le retour depuis Carriacou se fait en petit coucou, un antique petit Cessna qui nous a permis de survoler l’archipel des Grenadines et plus jusqu’à Fort de France en Martinique, à faible altitude. Bien agréable ! Puis le gros avion pour Paris, etc.

Retour sur Carriacou en octobre, inch Covid !

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