La Gomera

Nous refaisons un saut sur Ténérife, dans le petit port de Garachico,

pour prendre livraison des nouveaux panneaux solaires. Là, nous apprenons l’annulation de la visite d’Annick et Philippe, pour cause de coronavirus. Ici aux Canaries, quelque cas sont signalés, mais nous sommes encore loin de l’idée de la pandémie. Pour l’instant, on est désolés les uns et les autres, mais la vie continue. Du coup 3 jours après nous partons vers la Gomera, une traversée de 6 heures pour rallier la marina de San Sebastian

C’est une petite ville tranquille, capitale de l’île, jolie mais sans plus, installée dans un environnement très sec.

La Gomera est une île au relief très marqué comme les autres mais moins haute : elle culmine à 1487 m en un sommet arrondi qui ne mérite même pas la photo !

si : pour montrer la bruyère en fleur !

Cette partie a d’ailleurs été affectée par un énorme incendie en 2012.

La partie haute et exposée Sud-Est reçoit les nuages humides et peut développer une belle forêt de lauriers ; et la floraison a bien démarré, c’est très agréable

le reste est très sec, d’autant que ces dernières années et cette année encore : très peu ou pas de pluie ! Les fonds de vallées sont bien verts, irrigués par l’eau captée en altitude, et fertiles.

Sinon c’est aride, et le paysage est marqué par de très nombreuses terrasses souvent abandonnées et parfois par la culture du palmier, qui est une espèce locale (Phoenix canariensis, présent sur tout l’archipel), dont on tire la sève pour faire un sirop ou miel. Le fruit, une petite datte, n’est pas consommé sauf par les animaux.

La végétation est de type buissonnante à base d’euphorbes, et pour l’instant les graminées sont sèches.

Après 3 jours de circulation en voiture de location, nous quittons le port pour faire le tour de l’île par la mer et voir la côte rocheuse et en particulier ces spectaculaires orgues basaltiques

Pendant cette tournée nous avons vu 1 tortue, 2 requins marteau et des fous de Bassan.

Nous jetons l’ancre (enfin un mouillage!) au pied des falaises de Vueltas, au sud-ouest de la Gomera

un mouillage qui ressemble fort à ceux de Madère

Ce petit village a vu s’installer depuis plus de 50 ans une communauté allemande hippie, et aujourd’hui c’est un mélange d’anciens hippies, dont certains tiennent des boutiques de fringues et de bijoux, de babacool couverts de dreads plus ou moins installés, de bobos ayant racheté et retapé des maisons, et de touristes attirés par ce curieux mélange.

Puis les mauvaises nouvelles sur le coronavirus s’accumulent, et nous décidons que si nous devons être bloqués sur une île, autant l’être sur El Hierro, que nous ne connaissons pas encore. Le jour où les mesures de confinement se confirment, nous levons l’ancre, un jour de bon vent pas trop fort, pour une bonne petite traversée de 7 h, accompagnés vers l’arrivée par une grosse bande de petits dauphins ; ce dimanche 14 mars, nous appontons dans la marina toute neuve et quasi déserte de la Estaca sur El Hierro. Personne pour nous accueillir, le confinement a commencé !

l’arrivée sur El Hierro

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *