Les Canaries

Et oui, le temps passe et on oublie de mettre le blog à jour !

L’ami Denis nous a rejoins à Funchal, et nous avons encore loué une voiture pour circuler un peu sur Madère, en particulier sur les sommets

sur le Monte Aereiro à 1816 m

et sur la cote nord, malheureusement sous une bonne couche de nuages

Mais le séjour de Denis doit se terminer à Arrécife sur Lanzarote aux Canaries, donc il faut bien quitter Madère ! Un dernier mouillage aux Ilhas Desertas et nous voilà cinglant vers le Sud-est, vent de travers pour 250 milles. Traversée assez tranquille le premier jour mais la mer s’est renforcée et certains ont mal supporté cette agitation…

Arrivée au petit matin au fameux mouillage de la playa francesca sur l’île de la Graciosa

après 45 heures à bon rythme. Repos, puis après midi (et une 2ème sieste!) on met l’annexe à l’eau pour aller à la playa et commencer à découvrir ces nouvelles îles

la playa francesca. En arrière plan, l’ile de Lanzarote.

Contraste maximum avec Madère ! C’est volcanique, désertique,  serait-ce satanique ?

Les végétaux qui poussent ici sont spéciaux (adaptés à la sécheresse)

et sur un buisson, on a la chance d’observer une pie-grièche méridionale, très confiante. Chez nous, impossible d’en approcher à moins de 50 m ! En fait ici, elles sont toutes très peu farouches.

Pie-grièche méridionale

Au mouillage, on retrouve plusieurs bateaux copains rencontrés à Porto Santo, puis à Madère. Apéro, bien sûr, tout en devisant des aventures marines, du matériel, des choses vues et à voir à terre, et du monde tel qu’il vaudrait mieux qu’il soit…

Nous restons 3 jours à la Graciosa, le temps de s’acclimater (sans grand effort, la température en ce début octobre est comprise entre 22 et 25, très agréable), puis nous partons pour Lanzarote, en espérant trouver une place à la marina d’Arrécife, la capitale. Ça semble un peu difficile, mais oui, on peut rester, avec des contrats au jour le jour, mais ça nous suffit. On loue une voiture, on a trouvé un filon vraiment bon marché, et on va visiter.

Une succession de cratères, de champs de laves, ou de graviers issus des explosions volcaniques, ça a du être l’enfer total à certaines époques et en particulier vers 1730, date des dernières éruptions.

La couleur dominante des sols est noire, avec des variations rougeâtres et ocres. Très peu de végétation, du moins à cette période, c’est sec, archi-sec, désertique : pluviosité 140 mm/an. Contrastant avec les sols, des villages tout blancs réfléchissent la lumière crue d’un soleil quasi permanent.

le code de couleur : murs blancs, menuiseries vertes

Pourtant une certaine production agricole est possible grâce à l’épandage de pouzzolane (scories volcaniques) sur les terres afin de limiter l’assèchement des sols.

vue des champs qui ont reçu une couche de pouzzolane.

L’exemple de la vigne est extrêmement frappant : un pied de vigne tous les 20 à 30 m, protégé par un muret de pierre en arc de cercle.

On en tire un vin blanc, un malvasia, sec ou doux.

Le héros de Lanzarote est un artiste, peintre sculpteur, architecte, et à l’occasion militant activiste contre la bétonisation et l’ouverture totale au tourisme de masse : César Manrique (1919 – 1992) est partout, a laissé des œuvres ici et là, a réussi à imposer une architecture raisonnable (faible hauteur des immeubles), voire à protéger certains sites, et a obtenu l’interdiction de l’affichage publicitaire !

Ses interventions lors de la réalisation de sites touristiques sont d’une originalité et d’une esthétique très appréciée, en particulier grâce à un mariage très réussi entre les bâtiments et leur environnement.

pièce à vivre créée dans une bulle de lave, en sous-sol ; le palmier a la tête au soleil !
baie vitrée ouverte sur la plaine de lave. L’aménagement intérieur donne l’impression de continuité.

2 réflexions sur « Les Canaries »

  1. Salut Babette et Xavier,
    Il semble que tout aille bien pour vous avec toutes ces balades entre mer et montagne. Ca fait plaisir.
    Pour nous, rien d’extraordinaire. Un mois d’aout à Chanac avec plein de monde sympa à la maison et au final, le baptême de Zélie (petite soeur de Lucas, enfants de Julien et Ania).
    Zélie a 13 mois et elle commence à penser qu’elle pourrait marcher. Lucas 5 ans et demi et Pol (fils de Vincent et Cristina) 2 ans 1/2. On les regarde grandir et changer à toute vitesse.
    Quand est-ce que votre bateau vous amène en Andorre ?
    Gros bisous
    Sylvie

  2. Super Xavier et Babeth, quelle découverte ces Canaries, que je n’imaginais pas ainsi !!
    A quand un petit coup de fil pour échanger un peu ?
    Suivons toutes vos péripéties avec délices !!!

    Gros baisers de Phiphi & Annik

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