Grands fjords, cascades et street art

Il fallait quand même visiter quelques fjords, en Norvège ! Nous avons loupé le plus grand et le plus intéressant, avec ses fameuses églises en bois debout, faute de temps (paradoxal!), mais il fallait être à Bergen pour retrouver la famille.

Après une petite virée dans les petites îles du secteur, pour leur faire goûter aux joies du voilier – navigation entre les îles, visite à terre avec l’annexe, navigation sous la pluie, mouillage à l’ancre dans de petits endroits tranquilles – nous avons profité de Bergen, amarrés en plein centre ville avec toute son animation, et les milliers de touristes déversés par les paquebots géants.

En dehors de quelques rues bondées (mais en fin d’après midi les paquebots s’en vont) Bergen est une jolie ville, avec son extraordinaire vieux quartier des affaires sur le port (Bryggen, classé Unesco), et plein de quartiers tranquilles de petites maisons en bois sur les pentes des collines.

Mais c’est souvent un mélange de différentes architectures qui apparaît,

laissant une place importante à l’art : statues, incrustations de céramiques dans les trottoirs, et plus récent : le street art, officiel ou pas. En voici quelques exemples, très variés, mais il y a un album photos complet sur ce blog.

Puis nous partons vers le Hardangerfjord, un des plus longs : 120 km depuis le fond jusqu’au premier passage vers les îles. Mais nous décidons de n’explorer qu’un de ses bras, car ces fjords ne se font qu’au moteur, c’est lent et long, de plus la météo est plutôt aux averses. Le Fyksesund, profond de 18 km, est assez étroit (350 m en moyenne), et nous rappelle les gorges que nous connaissons en France, mais que nous n’avons jamais parcourues en bateau !

Au fond, un ponton nous permet de passer la nuit (pas question de se mettre à l’ancre dans les fjords étroits, les fonds sont trop importants) et de faire une petite rando à terre. Là encore dépaysement : au niveau de la mer, on se croit en altitude dans un vallon alpin, d’autant qu’il y a à coté des maisons en bois quelques constructions en pierre et couvertes de larges lauzes.

Nous repartons vers Stavanger. A noter que depuis que nous redescendons du nord du pays, nous sommes toujours en attente de vents du secteur nord, donc nous sommes essentiellement au moteur… On savait par les récits que c’était comme ça, mais à ce point !

A Stavanger (4ème ville de Norvège avec 140 000 hab), nous passons entre 2 paquebots pour atteindre le ponton d’accueil.

Stavanger a conservé beaucoup de ses maisons en bois, le plus souvent peintes en blanc,

mais là aussi, les immeubles modernes de tous styles les côtoient. Ce qui a le plus retenu notre attention est l’omniprésence du street art, nous avons d’ailleurs loupé d’une journée le festival annuel du genre, avec des artistes renommés et diverses animations ( voir : http://www.nuartfestival.no/home ). Tant pis, nous avons parcouru toutes (ou presque !) les rues de la ville à la recherche des œuvres qui s’affichent aux yeux de tous. Des dessins de toutes tailles (10 cm à 15 m quand il s’agit de murs entiers de maisons), de toutes qualités, chacun appréciera, avec idées humoristiques, poétiques, politiques, esthétiques, il y en a pour tous les goûts, c’est fantastique !

Nous avons discuté avec une des permanentes du festival, qui se déroule chaque année ici depuis 2005, mais aussi à Oslo et Aberdeen en Écosse. C’est un art relativement éphémère, certaines œuvres sont peintes dans des bâtiments désaffectés, d’autres sur du matériel urbain (boîtiers de connexion, piliers…), mais avec le festival il y a une part d’officialisation et de reconnaissance d’un art de rue, les organisateurs recherchent (et trouvent relativement facilement) des propriétaires de locaux ou même de maisons d’habitation, pour se faire peindre la façade. C’est quoi l’art, quel est sa place ? On se pose la question en parcourant les rues, égayées par les facéties picturales de ces artistes. C’est en tous cas gratuit et visible par tous.

Nous repartons en excursion fjord, dans le Lysefjord. Pas très long, 38 km depuis son débouché dans un autre fjord, mais assez étroit et bordé de hautes falaises, bien plus impressionnantes que celles des gorges du Tarn. Les sommets de chaque coté s’élèvent à 700-1000 m, avec des parois parfois quasi verticales. La célèbre plateforme naturelle du Preikestolen est très courue, nous on l’a vue d’en bas, avec plein de petits randonneurs taille fourmis.

De nombreuses cascades descendent des sommets, alimentées par les fortes pluies de ces jours-ci.

Les endroits où accoster sont rares mais nous avons trouvé ce petit quai devant une ferme abandonnée, un des seuls endroits plats du fjord, avec même un petit troupeau de moutons. Nous y avons passé la nuit et avons nettement eu l’impression de camper au fond des gorges du Tarn.

La saison avance et nous abordons la dernière partie du voyage en Norvège, en parcourant rapidement le sud, tout en guettant soigneusement une fenêtre météo pour passer directement en Hollande, la côte danoise étant peu accueillante. Une traversée de 300 milles environ.

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