Lofoten

Et nous voilà à Bodo (Boudeuh), où nous pouvons commander une pièce du pilote automatique, et la recevoir quelques jours plus tard. Le 28 mai, Babeth prend l’avion pour Paris, et je continue seul sur les petites iles alentour. Bliksvaer, Landegode, Helligvaer, des petits coins sympa, voire extra ou mieux, ça ne manque pas.

Ces couleurs extraordinaires des îles basses, on ne s’en lasse pas.

Un coup de vent arrive, je me réfugie dans l’archipel de Helligvaer, dans un petit port naturel complété par un môle. Un habitant m’indique que je peux me mettre sur le ponton du petit bateau-taxi, je ne gênerai pas.

Très bien abrité, à cet emplacement le bateau ne ressent pas les 30 nœuds de vent que je prends dès que je monte sur les collines, à la découverte de la faune et de la flore de l’île.

Le 7 juin je retourne à Bodo accueillir Babeth, et 2 heures plus tard nos amis Alain et Anne-Marie qui viennent passer une semaine avec nous. J’ai changé la pièce du pilote, ça marche, hourra !

Et après un arrêt d’une nuit à Helligvaer, pour se tester un peu, c’est parti direction les Lofoten, une petite traversée de 40 milles, mais une première pour nos amis ! Même si Alain est allé un peu dormir pendant le trajet (décalage horaire entre l’Ardèche et le « grand Nord »?), tout s’est bien passé.

il faisait plutôt frais sur la mer

Les Lofoten, c’est maintenant une destination touristique à la mode en Norvège, autant en bateau que par tout autre moyen de transport. Le « mur des Lofoten », est une grande chaine de montagnes abruptes qui barre l’océan sur la route du Nord. Chaine perméable puisque composée de 5 grandes îles séparées par des fjords étroits, et d’une miriade de petites îles et îlots. Une de ses autres caractéristiques : depuis toujours c’est une région où l’on pêche la morue qui vient du Nord en hiver, et que l’on laisse sécher en pein air jusqu’en juin.

Dès l’arrivée dans le petit port de Reine, on comprend :

il manque les têtes, qui sont séchées à part pour être exportées en Afrique…

j’ai compté 4000 morues pour 50 m de séchoir ! Dans chaque village des dizaines et des dizaines de séchoirs ! Des millions (?) de morues pendues ! Eeeet… l’odeur qui va avec ! Très forte, entêtante, c’est en cette saison un des traits de caractère de Lofoten. On s’y fait…

Et nous avons pu faire découvrir à nos hôtes ce mode de vie particulier de voilier, marin, nomade, de mouillage enchanteur en petit port pittoresque, avec découverte de la vie sauvage : le pygargue houspillé par le grand corbeau et la corneille mantelée, la parade du tétras lyre sur sa place de chant, la rencontre en mer avec 2 splendides plongeons à bec blanc,

les sternes arctiques, la morue au bout de la ligne, ça c’est pour le repas du soir, ou les moules ramassées à marée basse.

Et, même si le beau temps est « occasionnel » et frais, voire très frais, de belles récompenses égayent les journées.

Ballades à terre, ou en bateau pour découvrir certains fjords inaccessibles : le célèbre Trollfjord (attention chute de pierres).

Les amis repartis, nous continuons encore un peu sur les Lofoten. A Henningsvaer où nous nous amarrons à un vieux quai en bois,

nous découvrons les peintures murales d’un artiste norvégien, Pobel, qui en a réalisé dans différents coins des Lofoten, une à l’entrée du port,

une autre sur la petite ile de Gimsoy, où nous avons débarqué les vélos pour la chercher dans la campagne. Cela faisait partie d’un projet réalisé avec un autre artiste, sur des maisons abandonnées.

Malheureusement, la plupart ayant été peintes sur les bardages en bois de ces vieilles maisons, elles n’ont pas résisté au climat arctique !

Nous sommes passés plus au nord, dans le Vesteralen, avec… des montagnes magnifiques ! Et des macareux ! Et du mauvais temps :

on doit vraiment passer là ?

Bon, on se réfugie dans le gros port de pêche de Myre, amarré au ponton des pêcheurs, ce qui nous permet de détailler leur matériel. Actuellement, nous dit l’un d’eux, ils sont occupés par la pêche au flétan (halibut), en posant de longues lignes par grand fond.

Les paysages sont dominés par d’abruptes montagnes (500 à 800 m) sur une côte très découpée, où se nichent de petits ports, avec un habitat très diffus. Les montagnes sont désertes, seule la côte est utilisée.

le petit port de Nykvag

Les norvégiens sont un peuple marin, ils construisent près de l’eau, en partie sur pilotis souvent, ils ont tous un bateau, même très petit pour aller à la pêche, ou sur les îles où ils ont une maison. Et aux touristes ils proposent des activités en bateau, des sorties pêche ou « safaris » oiseaux marins et aigle pêcheur (le pygargue) !

Le reste en photos sur le deuxième album de Norvège (onglé photos).

 

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