Deux îles situées au sud de Grenade, tout contre le continent sud américain, un petit état pétrolier, très copain avec les USA. On y va pour refaire peau neuve à la coque, à Grenade on pouvait pas, et des copains qui y étaient nous ont chaleureusement recommandé les chantiers ici à Chaguaramas.
Donc sablage des œuvres vives (sous la flottaison) par une entreprise spécialisée
et protection par une peinture époxy
puis on est passé à la réparation de la coque, le sablage ayant mis à jour quelques trous, dus à la rouille. Ici on a fait un travail assez complet, exigeant un démontage partiel des meubles, enlèvement de l’isolant et du doublage
découpage de la tôle et soudure de pièces
Larry, notre très sympathique soudeur, a bien travaillé mais il fallait l’assister de différentes façons, en particulier en préparant les surfaces et en empêchant le feu de prendre pendant la soudure (l’isolant et des parties bois ne sont jamais loin). Donc plié en quatre la plupart du temps ! Et dans une chaleur… tropicale.
Puis peinture sur les parties nettoyées et ressoudées, et peinture finale avec antifouling sur l’extérieur (peinture spéciale pour empêcher l’agrégation sur la coque d’algues, de crustacés…).
Bon, et différents autres travaux, on va pas s’étendre, mais au final, on aura passé plus d’un mois à terre, avec des retards dus à la période des fêtes, à la pluie, à attendre des devis etc. Heureusement, malgré la chaleur et quelques moustiques, ce chantier est sympa, c’est même le meilleur qu’on ait connu !
Il y a des copains, des anciens et des nouveaux, qui travaillent aussi sur leur bateau (on est pas les seuls à avoir des trous dans la coque, hein Gaït?), avec qui on échange des infos, des méthodes de travail et des coups à boire !
Certains se tuent à la tâche, d’ailleurs (!)
malgré la consommation légale de cannabis (chacun a le droit de cultiver 4 pieds)
Beaucoup de verdure, des arbres pleins d’oiseaux et d’iguanes, qui se donnent en spectacle autour du bateau
L’iguane est un animal extraordinaire, qui d’après une étude scientifique qui a du être harassante, passe 3 % de son temps à la reproduction, 1 % à la recherche de nourriture et 96 % à … ne rien faire ! Il vit essentiellement dans les arbres, est végétarien, il mange les feuilles de l’arbre dans lequel il habite, et descend parfois à terre pour brouter certaines plantes.
Présence aussi très bruyante d’amazones, gros perroquets vert vif qui se déplacent haut dans le ciel toujours par deux, et se posent à la cime des arbres.
Lundi 24 janvier, nous retournons à l’eau, à la bouée à 200 m du chantier. Nous louons une voiture pour faire quelques tours dans l’île, de façon très incomplète. Les montagnes sont couvertes de forêts, mais les plaines sont très urbanisées. Port of Spain, la capitale, ne présente aucun intérêt à part quelques maisons un peu anciennes et de grands parcs. Autre inconvénient ici : l’eau est vraiment pas terrible, en partie à cause des effluents des grands fleuves, mais aussi à cause de la concentration de chantier navals dans le secteur. Trinidad est un gros producteur de pétrole offshore, et tout tourne autour de cette industrie, tant pis pour l’environnement. Les gens ici sont les rois du pétrole, les moteurs tournent tout le temps, pourquoi les arrêter ? Et les motorisations sont surdimensionnées à l’extrême
En fait nous avons hâte maintenant de repartir, car depuis notre retour dans les Caraïbes début novembre, nous avons surtout fait du chantier, et nous sommes assez fatigués. Donc nous partons demain pour les îles au nord du Vénézuela, principalement Los Roques, un archipel corallien très isolé et tranquille, loin de la pagaille et des dangers de la côte vénézuélienne ( pirates ), qu’il faut éviter.
Donc derniers préparatifs, hier on a fait notre test covid, rangement du bateau, lessive à la marina, plein d’eau et de victuailles, formalités administratives (immigration), vérifications techniques pour la navigation.