Confits 2

Mardi 31 mars

Ah, demain on va faire des poissons d’avril ! Youhou le confinement est terminé ! Heuuu, avec l’armée qui a débarqué dimanche, on va peut-être pas faire les malins. Ici, on a pas le droit de sortir se promener, sauf pour le ravitaillement, et seul. Maintenant à chaque ferry qui arrive, les autorités aspergent les véhicules sortants avec une solution d’on ne sait quoi, qui va bien sûr finir à la mer. Et les rares arrivants sont contrôlés et testés température par la Cruz roja. Il faut dire qu’avec seulement 3 cas et ça ne bouge pas depuis une semaine, ils doivent se dire qu’ils vont réussir à rester indemnes… Vrai, faux ?

On peut pas dire qu’on s’embête.
Babeth coud des masques en tissus avec la machine que nous a prêtée Virginie de Foufougongon, nos voisins de l’autre coté de la marina.

On va se ravitailler soit au petit hameau à 2,5 km d’ici, en longeant la route, à une toute petite épicerie ; ou à la capitale, Valverde, en bus ou à pied : 4 km et 650 m de dénivelé par le GR.

La police maritime nous a dit qu’on pouvait… et d’ailleurs il  y a beaucoup  moins de risque de contamination qu’au supermarché ! Alors tant mieux, jusqu’à ce qu’on nous dise le contraire ! Ça permet de voir autre chose que le port, d’entendre chanter la huppe, et de se séparer un peu, pour la santé morale du couple ! Ça ne va pas mal, mais c’est bien d’avoir des moments seuls. Pas facile.

A part les tâches ménagères, un peu de bricolage sur le bateau, pas trop, faut pas se blesser ! L’annexe qui prend un peu l’eau, le capot de notre chambre dont le joint commence à lâcher.

Quelques essais de fabrication de pain, bien hésitants et encore peu couronnés de succès !

Quelques essais de photos de poissons ou crabes depuis le ponton, qu’on arpente comme si c’était notre jardin.

un « grand porc épic »

 

ce magnifique crabe passe beaucoup de temps à l’air sur les rochers

On observe les petits pêcheurs qui, partis fin de nuit, rentrent et déposent leurs pries sur le quai : ici un thazard bâtard ou noir, espèce proche du thon mesurant 1,50 à 1,80 m.

Mais les contacts avec les locaux sont réduits à rien, d’autant qu’il y a peu de monde autour de nous ; les pêcheurs ne nous regardent pas en passant devant nous en bateau, on ne se salue pas…

On maintient le contact (éloigné) avec nos voisins Virginie et Nico sur leur voilier, et Nath et Pierre dans leur petit camping-car garé sur le terre-plein du port, et confinés comme nous : échanges de petits services, de matériel, d’infos…

Hier soir la Guardia civil est venue admonester un couple de gens âgés, des autrichiens qui sont là aussi avec leur petit fourgon, les accusant de trop bouger à pied ou en vélo, les menaçant d’expulsion ! Très probablement sur la foi de dénonciation de la part des habitants des quelques maisons au dessus du port… Ça se tend…

Et bien sûr on suit le bazar à la radio et sur fassbouc, où l’on trouve de tout ! Comme cette histoire sur France-info d’un chat en coma éthylique parce que sa proprio l’avait passé au gel hydroalcoolique !

Lever de soleil sur El Hierro. Un voilier canadien inhabité, et Foufougongon

Dernière minute : le flic de la Policia maritima vient de nous tomber dessus nous signifiant qu’on devait rester sur le bateau et ne pas se promener sur le ponton, qui n’est ouvert qu’aux gens des bateaux. Et on est les seuls à l’utiliser. On l’a vraiment mauvaise,  est-ce que ça va durer ?

Une réflexion sur « Confits 2 »

  1. Cc,
    Que vous êtes boooo!
    et dans le confits3, c’est le scaphandre ??… Trop fort
    Courage à vous (bof, savez l’habitude d’être confinis…heu…confinés)
    Bises baveuses (j’en rêve!)
    Christine
    P.S : si la bêtise augmente proportionnellement à la durée du confinement, je suis mal barrée
    Merci pour les belles photos, ça fait du bien surtout en ce maux-ment!

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