Mises à jour : 1 album photo de Grèce et un d’Albanie (le précédent était incomplet)
Et la suite de l’aventure mécanique : après le passage du Canal de Corinthe, impressionnant,
escale à Athènes pour faire revoir l’alignement boite/arbre. Athènes n’était pas prévue dans notre itinéraire, énorme ville très vivante et très riche en histoire, mais bon la ville…
On a quand même rencontré Christian et Alexandre, les amis de ma sœur Annik, qui vivent ici, et qui nous ont bien raconté ce qui se passe entre l’Europe et la Grèce, qu’on est en train d’assassiner tranquillement, sous la houlette de l’Allemagne ; les entreprises publiques bradées au privé (récupérées par des consortium allemands), la découverte des soupes populaires, le taux de suicides qui s’envole, le déni de démocratie locale par le triumvirat, etc. Mais cela ne se voit guère pour nous, tant le peuple grec est adepte du bien vivre : les terrasses de café sont bondées, les jeunes sortent et font la fête, les magasins sont pleins de choses comme en France… La consommation a quand même sérieusement chuté, les entreprises fonctionnent au ralenti, ou ferment. Quel avenir pour les jeunes ? Alexandre craint que la réaction populaire ne soit finalement violente, ce qui n’arrangera rien…
En tous cas nous on laisse de l’argent ici, avec la réparation du bateau (démontage et remise à niveau de l’inverseur)!
A Athènes, nous avons visité le musée de l’Acropole, tout neuf, très moderne, une splendeur !
Puis en suivant la cote, un arrêt au Cap Sounion, notre premier temple grec antique, tout près de la côte.
Ses seuls visiteurs étaient des perdrix choukar, pas du tout sauvages !
Et ça y est on est dans les Cyclades ! Kithnos, Seriphos, Paros et Naxos ont déjà reçu notre visite.
A Kithnos, un mouillage superbe et désert,
les collines sont occupées par les chèvres, et nous avons même trouvé une source d’eau chaude au bord de la plage, alimentant une sorte de baignoire creusée dans les graviers, donc bain chaud sous les étoiles !
A Seriphos, escale au petit port, en plein travaux d’extension
et découverte du village cycladique par excellence, construit en hauteur pour échapper aux pirates à l’époque. Les minuscules maisons blanchies tous les ans, toits en terrasse, séparées par des ruelles étroites et tortueuses, tout cela très propre… et un peu désert (le port était assez animé).
Et un nombre // inimaginable – improbable – incroyable – incalculable, cocher la mention appropriée// d’églises, souvent minuscules aussi, avec le toit et le dôme bleu cyclade (pas toujours). Pour ce qu’on a pu en voir, ces lieux de prière sont tenus très propres, même ceux situés en rase campagne et régulièrement fréquentés.
Le vendredi 11, départ à l’aube avant le début des travaux au port ! (dès 7 h les barges de travail bloquent l’entrée)
le vent prévu à la météo est assez fort, mais le sera encore plus les jours suivants, et la mer qui augmente au fur et à mesure ! 2 ris à la grand voile, génois réduit, trinquette à poste si on doit encore réduire la voilure. La mer est grosse, le vent est tenable mais c’est sportif, surtout qu’il vaut mieux barrer, le pilote automatique ne se débrouille pas toujours bien dans les grosses vagues. 32 milles à parcourir, ça avance bien, il fait frais, le soleil n’est pas très présent. Et quand au bout de 6 heures de baston on arrive dans la baie bien abritée de Parikia sur Paros, on jette l’ancre et on apprécie vraiment le calme pour manger la soupe chaude !
Plus tard dans l’après midi, on va se mettre au port de Parikia, pour visiter l’ile avec le bateau à l’abri. Moyen l’abri, d’ailleurs : les 2 jours suivants on s’est pris les vagues qui passaient par dessus le quai ! Mais on était bien amarrés.
Parikia abrite l’une des plus belles églises des Cyclades
Le village est joli et assez animé, tout le monde prépare Noël. On trouve des journaux français pour voir le triste résultat des élections.
Une journée de ballade en voiture de location nous a permis de faire (presque) le tour de l’ile, avec plein de choses superbes (voir aussi les photos sur l’album)
et repérage d’un super coin pour le lendemain, un petit quai rien que pour nous sur la presqu’ile d’Agios Ioanni, dans une baie très bien protégée.
dans un environnement géologique magnifique (et désert) avec des sentiers super bien marqués pour pas se perdre !
Enfin une petite traversée pour l’ile de Naxos, d’où Babeth doit s’envoler pour la France. On a profité d’une relative accalmie du vent, qui se remet à souffler fort dès la fin de l’après-midi, ça a été un peu sportif pour s’amarrer à un ponton ! Et depuis 3 jours ça souffle fort, du nord – en hiver ce n’est pas du meltem, c’est un vent différent, qui souffle jour et nuit. En ce moment et jusqu’à après-demain où ça doit se calmer, c’est du 6 à 8, soit 40 à 75 km/h = le bateau bouge beaucoup dans le port ! Quand on va promener en ville on titube !
Il ne fait pas très froid, 13 le matin et jusqu’à 18 dans la journée si le soleil sort des nuages. Le chauffage de bord (un poêle à gaz-oil) n’a pas encore été allumé mais il est prêt.
Babeth est partie hier, depuis je bricole (entretien moteur entre autres), en attendant la fin de cette période ventée. Ensuite, d’autres iles à voir !